En RDC, Uhuru Kenyatta appelle à une « résolution pacifique » du conflit avec le M23
L’ancien président kényan et médiateur des pourparlers de paix dans l’est de la RDC a appelé le 12 juillet, depuis Goma, à un dialogue entre la rébellion et les autorités congolaises.
L’ancien président du Kenya Uhuru Kenyatta, facilitateur des pourparlers de paix dans l’est de la RDC, a tenu le 12 juillet une réunion à Goma, à l’issue de laquelle il a réitéré un appel à une « résolution pacifique » de la crise. « Nous ne sommes pas là pour ouvrir de nouvelles négociations », a-t-il toutefois déclaré à la presse, après avoir rencontré dans le chef-lieu du Nord-Kivu les autorités congolaises, des représentants des Nations unies et des diplomates occidentaux.
Les commandants du M23, rébellion qui s’est emparée depuis l’année dernière de vastes pans de territoire de cette province frontalière du Rwanda et de l’Ouganda, réclament des pourparlers avec le gouvernement comme préalable à leur reddition. Les autorités congolaises déclarent de leur côté refuser tout dialogue avec le M23, demandant au préalable le désarmement et le cantonnement de ses troupes, qu’elles accusent Kigali de soutenir.
« Guerre d’agression inutile »
L’ancien président kényan a appelé à la poursuite des différentes initiatives régionales pour la paix, afin de faire en sorte que « les Congolais soient capables de dialoguer entre eux pour résoudre les problèmes de cette grande nation ». Il a également insisté sur le retour des deux millions de personnes déplacées par le conflit, et a demandé que la RDC soit « respectée en tant que pays souverain et uni ».
Le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima Kongba, évoquant une « guerre d’agression inutile », a dénoncé la présence de troupes rwandaises dans le Nord-Kivu. Le 7 juillet, c’est l’Union européenne qui réitérait « sa demande urgente » au Rwanda de « retirer ses troupes de l’est de la RDC » et « de mettre fin immédiatement à tout soutien au M23 ».
Le gouverneur a par ailleurs fait état de sa « profonde gratitude pour la mise en place de la force » de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
La force de l’EAC, qui comprend des contingents kényans, ougandais, burundais et sud-soudanais, avait été décriée en mai par le président congolais Félix Tshisekedi, qui lui reprochait de cohabiter avec les « terroristes du M23 » et laissait entendre qu’elle devrait quitter le pays si son « mandat n’est pas rempli ».
Malgré l’absence d’évolutions majeures dans les zones sous contrôle du M23 et de l’EAC, et des affrontements sporadiques depuis début juillet, la présence d’une force régionale dans l’est de la RDC a été prorogée jusqu’à septembre.
(Avec AFP)
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