Meurtre de Chérubin Okende en RDC : ce que l’on sait de la mort de ce proche de Moïse Katumbi
Plusieurs sources officielles congolaises ont confirmé à Jeune Afrique le décès de l’ancien ministre des Transports, qui fut aussi un proche collaborateur de Moïse Katumbi.
Plusieurs sources officielles congolaises ont confirmé à Jeune Afrique que Chérubin Okende a été retrouvé mort le jeudi 13 juillet, à Kinshasa. Deux membres de l’entourage de Moïse Katumbi, dont il était proche, ont également confirmé l’information.
Convoqué à la Cour constitutionnelle
Selon deux sources au sein des autorités de la capitale, le corps du porte-parole du parti Ensemble pour la République a été retrouvé à l’intérieur d’un véhicule de marque Lexus. L’une de ces sources affirme qu’il aurait été victime de « bandits armés ». Son corps criblé de balles était sur le siège conducteur de la voiture. Le député était vêtu d’une chemise blanche, couverte de sang. La police scientifique est intervenue dans la matinée sur la scène du crime, avant que la dépouille ne soit emmené à la morgue.
Le procureur de la République s’est déplacé tôt dans la matinée pour constater les faits. La fille de Chérubin Okende s’est également rendue sur place afin d’identifier le corps de son père. L’ex-ministre demeurait « introuvable » depuis hier, selon ses proches. Il était attendu ce 13 juillet devant la Cour constitutionnelle à la suite d’une convocation relative à sa déclaration de patrimoine en tant qu’ancien ministre.
Les évènements ayant précédé le drame demeurent, pour le moment, flous. Selon ses proches, Chérubin Okende s’est rendu à la Cour le 12 juillet. Arrivé sur place, il aurait dépêché son garde du corps Nico Kabunda afin de remettre une lettre demandant un report de vingt-quatre heures de la convocation. Ce n’est qu’en sortant du bâtiment que son garde du corps a constaté que le député avait disparu.
Contacté par Jeune Afrique, un haut responsable de la Cour constitutionnelle donne une autre version. Il confirme que l’ancien ministre a été contacté en début de semaine par cette juridiction pour obtenir des compléments concernant sa déclaration de patrimoine. Mais il assure que le 12 juillet, c’est un de ses collaborateurs qui s’est rendu à la Cour pour déposer sa demande de report de la rencontre au 14 juillet. « Chérubin Okende n’est pas arrivé à la Cour », assure ce haut responsable de la Cour constitutionnelle.
À l’issue d’une réunion qui s’est tenue ce jeudi, les autorités congolaises ont annoncé qu’une enquête préliminaire était déjà en cours et qu’une « commission d’enquête plus large » allait également être mise en place « avec l’implication de tous les services et en associant les services étrangers des pays amis pour faire la lumière » sur ces évènements.
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