Un Sahraoui à la tête d’un nouveau « grand » parti marocain

Le premier congrès de la nouvelle formation marocaine « Parti Authenticité et Modernité » (PAM) a élu à la présidence, Mohamed Cheick Biyadillah, un originaire du Sahara connu notamment par sa défense de « la marocanité » du territoire depuis fin 1975 bien qu’il figure parmi les fondateurs du front Polisario.

Publié le 22 février 2009 Lecture : 1 minute.

Le chef du parti du PAM, qui a tenu ce week end son premier congrès sous le thème « le Maroc demain, en toute confiance » en présence de près de 4 500 participants, figure au nombre des personnalités sahraouies les plus influentes depuis le départ du colonisateur espagnol du territoire, sous souveraineté chérifienne depuis fin 1975.

Médecin de formation, Cheikh Biyadillah (60 ans), est connu parmi les plus farouches opposants à la ligne « dissidente » des dirigeants « séparatistes » du Polisario, qui contestent la marocanité du Sahara depuis leurs bases dans le sud ouest algérien et réclament un référendum d’autodétermination, jugé « inapplicable » par Rabat et par une bonne partie de la communauté internationale.

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Premier patron d’une formation politique marocaine originaire du Sahara, Biyadillah a occupé plusieurs postes officiels avant d’hériter du poste de ministre de la santé (2002-2007) dans le gouvernement du technocrate Driss Jettou.

En janvier 2008 il figurait parmi les fondateurs du mouvement politico-associatif (Mouvement pour tous les démocrates) dont le chef de file est l’ancien ministre délégué à l’intérieur, Fouad Ali El Himma , qui a démissionné de son poste en août 2007 pour se présenter, en candidat indépendant, aux législatives d’où il était sorti « meneur ».

Le Mouvement, qui regroupe des personnalités maruées en plus de figures de la gauche radicale et d’anciens détenus politiques, a rallié par « cooptation » cinq autres petites formations de droite pour former en août 2008 le parti Authenticité et Modernité.

Le PAM, derrière lequel se trouve El Himma, s’est lancé depuis octobre dernier dans une stratégie d’alliance avec le parti socio- démocrate du Rassemblement National des Indépendants (RNI), pour former le premier groupe parlementaire du pays (une centaine de sièges sur les 325 de la chambre basse).

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Taxé de « tentaculaire » par ses détracteurs, le nouveau parti fait de «la mise à niveau du champ politique » un de ses chevaux de bataille tout comme la lutte contre « la balkanisation » de la scène politique qui compte pourtant une quarantaine de partis.

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