Des films d’envergure internationale à la conquête de l’«Etalon de Yennega » au Fespaco 2009

APA – Ouagadougou (Burkina Faso) – Des films présélectionnés pour les oscars ou récompensés dans des festivals internationaux sont présentés à la compétition officielle du 21ème Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), attestant du niveau relevé de l’édition de cette année.

Publié le 22 février 2009 Lecture : 3 minutes.

Près de la moitié des longs métrages retenus pour le prestigieux « Etalon de Yennega » récompensant le meilleur film au Fespaco, ont été distingués à d’autres rendez-vous cinématographiques. Le réalisateur marocain Mohamed Ismaïl sera édifié, ce dimanche, sur le choix ou non de son film « Wandean Oummahat » (Adieu mères), présélectionné à Hollywood. Il est en course pour un oscar des films étrangers. Toutefois ce film, le 4ème long métrage du réalisateur, a déjà remporté les meilleurs prix au Festival du film religieux de Rome. « Mascarades » de l’Algérien Lyes Salem a pour sa part obtenu le Premier Prix et le Valois d’or au Festival francophone d’Angoulême (France), le Grand Prix de la fiction au Festival des cinémas d’Afrique et le Grand Prix du public au Festival des films africains de Besançon. Le film a également décroché le Grand Prix Almourh Alarabi, le Prix de l’Association internationale des critiques au Festival international de Dubaï, sans compter un prix au Festival de la Réunion et deux autres prix au Festival de Namur. Mascarades est sans doute la plus distinguée de toutes les réalisations sélectionnées au Fespaco 2009. L’œuvre, un conte relatant avec satire et comédie les aventures d’un jeune en quête de personnalité, a aussi été primée en Afrique avec le Prix du meilleur film arabe au 32ème Festival du cinéma du Caire et deux prix aux Journées cinématographiques de Carthage, le Prix de la meilleure œuvre cinématographiques et le Prix de l’espoir féminin. D’autres films de l’Afrique du Nord se sont aussi faits remarqués. C’est le cas de « Samira Fi Dayaa » (Les jardins de Samira), distingué du Prix de la critique internationale et du Prix du meilleur scénario à la 31ème édition du Festival des films du monde, à Montréal. Le jury lui a également rendu hommage avec un Prix spécial au Festival du film indépendant de Bruxelles. Bien d’autres prix ont récompensé l’œuvre du réalisateur marocain Latif Lahlou qui raconte la vie d’une jeune sur le chemin du mariage à tout prix. Ce qui l’amène droit auprès d’un mari sans affection et se poursuit par la quête d’un amour sans mariage et ses rebondissements. Outre Samira Fi Dayaa, « Whatever Lola wants » de Nabil Ayouch (Maroc), « La Maison jaune » de Amir Hakkar (Algérie) sont d’autres œuvres du Nord du continent qui ont reçu des distinctions internationales. « Al Ghaba » (Les démons du Caire), quant à lui, a pris part, par exemple, à la 36ème édition du Festival du nouveau cinéma, à Montréal. Réalisé par Ahmed Atef, le film dépeint la vie dans les grandes villes où le rythme infernal de la vie fait oublier l’armée des pauvres, y compris les enfants de la rue, pourtant omniprésente et agressive. Dans le même registre, on trouve « Fanta Fanga » (le pouvoir des pauvres) des Maliens Adama Drabo et Ladji Diakité. Il n’a pas reçu un prix connu, mais il constitue la deuxième œuvre d’une trilogie. La première œuvre Taafé Fanga (le pouvoir des femmes), réalisée en langue bambara, avait permis à son réalisateur (Drabo) de rafler plus de 20 prix, il y a 10 ans. De façon générale, les productions de l’Afrique de l’Ouest sont récentes. « L’Absence » de Mama Kéita (né au Sénégal de père guinéen et de mère vietnamienne, il est de nationalité franco-guinéenne) a eu le mérite d’être sélectionné au Festival de Rotterdam. D’autres réalisateurs, tels Mansour Sora Wade du Sénégal (avec « Les Feux du Mansaré ») et Missa Hébié du Burkina Faso (avec « Le Fauteuil ») ont termine leurs films à pas de course, pour des raisons financières. Ils vont présenter les films les plus récents du Festival. Par contre l’unique film de la Corne de l’Afrique, « Teza » du réalisateur éthiopien Haile Gérima, s’est présenté à Venise, où il s’est illustré en s’emparant du Prix du meilleur scénario et un Prix spécial du Festival, courant septembre 2008. Au-delà des longs métrages, la compétition s’annonce également serrée pour les autres catégories. Zola Maseko (Afrique du Sud), lauréat de l’Etalon de Yennega en 2005, avec « Drum », est candidat avec « The manuscrits and Timbuktu » dans la catégorie documentaire. Prévue du 28 février au 7 mars prochain, l’édition 2009 du Fespaco, qui marque les 40 ans de ce rendez-vous culturel panafricain, est placée sous le parrainage de l’ingénieur aérospatial et navigateur interplanétaire malien, Dr Cheick Modibo Diarra, président Afrique de Microsoft.

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