Sydney Sekeramayi, vétéran des gouvernements zimbabwéens

APA-Harare (Zimbabwe) Sydney Sekeramayi détient le record en tant que seul ministre à avoir survécu à tous les remaniements ministériels depuis 28 ans que le pays a pris son indépendance.

Publié le 21 février 2009 Lecture : 1 minute.

D’autres grands militants de la ZANU PF de Mugabe -seul parti au pouvoir depuis 1980 jusqu’au 13 février passé – ont eu des relations en dents-de-scie avec le gouvernement, marquées par des périodes de domination suivies de longues périodes de « désert politique ». Calme et réservé, Sekeramayi était le Ministre de la défense depuis 2001 jusqu’au 13 février 2009 lorsqu’il a été fait ministre de la sécurité d’Etat du gouvernement d’union entre la ZANU PF de Mugabe et le Mouvement pour le Changement Démocratique de Morgan Tsvangirai. Docteur formé en Suède, Sekeramayi est né le 30 mars 1940 et a servi au poste de ministre du Transport comme premier poste dans le Zimbabwe indépendant. Pendant la guerre d’indépendance du Zimbabwe dans les années 1970, il était le représentant de la ZANU PF en Suède. Sekeramayi doit sa décision à poursuivre ses études en médicine au président zambien, Rupiah Banda, qui lui a facilité l’obtention d’une bourse pour aller étudier en Tchécoslovaquie en 1964. Bien qu’il avait étudié la génétique au départ dans une université tchèque, il s’est ensuite rendu en Suède pour étudier la médecine. Banda était alors le Secrétaire International de l’Union des étudiants zambiens. En tant que ministre de la Sécurité d’Etat, Sekeramayi est responsable de l’Organisation Centrale des Renseignements, agence d’espionnage redoutée, accusée d’être le cerveau des attaques contre les militants de l’opposition pendant le second tour de l’élection présidentielle contestée de Juin 2008. Il est considéré comme « une figure neutre » dans de la ZANU PF, débarrassée de factions, tout aussi allié proche du Ministre de la Défense, Emmerson Mnangagwa, que du général à la retraite Solomon Mujuru, époux de la Vice-présidente Joice Mujuru. Perçu comme vétéran de la politique zimbabwéenne, il est souvent mentionné comme « potentiel successeur » de Mugabe.

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