Au Niger, une « attaque terroriste complexe » près du Burkina fait cinq morts, dont un gendarme
Selon Niamey, deux terroristes ont été tués dans la riposte de l’armée à l’offensive jihadiste menée le 14 juillet dans la zone dite des « trois frontières ».
L’attaque au cours de laquelle un gendarme et quatre civils ont trouvé la mort a eu lieu vendredi dans la région de Tillabéri (sud-ouest du Niger), près du Burkina Faso, a annoncé samedi l’état-major des Armées du Niger, dans un communiqué.
« Dans l’après-midi du 14 juillet 2023, aux environs de 13h40 locales, un détachement de la gendarmerie nationale en mission d’escorte de convoi sur le tronçon Torodi-Makalondi a été la cible d’une attaque terroriste complexe », indique l’armée nigérienne. En plus des cinq personnes « décédées », dix-neuf personnes ont été blessées dont sept gendarmes, cinq militaires et sept civils évacués à Niamey, poursuit le document.
Dernière ville nigérienne avant le Burkina
« Côté ennemi, deux terroristes ont été tués » après une « riposte énergique » des forces nigériennes, souligne le communiqué. En outre, les militaires nigériens ont récupéré cinq motos, deux fusils AK47 et un poste radio portatif appartenant aux assaillants.
Torodi et Makalondi sont deux communes situées respectivement à 55 et 96 km de la capitale Niamey, dans le sud-ouest du pays. Le poste de police de Makalondi, dernière ville nigérienne avant la frontière du Burkina, a été plusieurs fois visé par des jihadistes présumés : en mars dernier des « hommes lourdement armés » l’avaient notamment incendié, blessant un civil.
Située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, la région de Tillabéri est un repaire des jihadistes sahéliens, dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS). Depuis des années, cette partie du Niger est régulièrement visée par les assauts de groupes islamistes malgré le déploiement massif des forces anti-jihadistes et de l’état d’urgence en vigueur.
Plus de 10 800 déplacés
Des soldats français y combattent aux côtés des militaires nigériens, selon les autorités des deux pays. Plus de 10 800 personnes, dont des femmes et enfants issus d’une dizaine de villages du département de Say, toujours dans cette région, ont fui leurs domiciles depuis début juillet, après des « violences » d’hommes armés, ont rapporté mercredi des sources humanitaires et les autorités locales.
Dans sa partie sud-est, riveraine du lac Tchad et du Nigeria, le Niger doit également faire face aux jihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (État islamique en Afrique de l’ouest).
(Avec AFP)
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