En Centrafrique, Touadéra lance sa campagne pour le « oui » au référendum constitutionnel

Des milliers de partisans du président centrafricain se sont retrouvés samedi dans la capitale pour défendre le projet de nouvelle constitution qui lui permettrait de viser un troisième mandat.

Une fanfare passe devant un portrait de Faustin-Archange Touadéra, à l’occasion des cérémonies du 64e anniversaire de l’indépendance de la Centrafrique, le 1er décembre 2022. © Barbara DEBOUT / AFP

Publié le 16 juillet 2023 Lecture : 1 minute.

Quinze jours après l’annonce par le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, qu’il soumettrait au référendum une nouvelle constitution le 30 juillet, des milliers de militants de son Mouvements Cœurs Unis (MCU) et d’autres partisans du « oui » se sont retrouvés dans le nord de Bangui pour le coup d’envoi officiel de la campagne (15-28 juillet).

Cette nouvelle constitution pourrait permettre au chef de l’État de briguer un troisième mandat, ce que lui interdit l’actuelle loi fondamentale, dans ce pays toujours en proie à une rébellion après des années de guerre civile.

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« Pourvu que la stabilité et la sécurité règnent »

« OUI », pouvait-on lire en lettres capitales sur les nombreuses banderoles déployées par des militants parés de blanc pour la plupart. « Je suis pour le oui, même si ça va permettre au président Touadéra de briguer un troisième mandat, pourvu que la stabilité et la sécurité règnent », a affirmé Mardoché Lagba, un commerçant de 43 ans. La cérémonie s’est déroulée en présence du chef de l’État qui arborait une chemise blanche.

« Je veux interpeller les fils et filles du pays, le vote référendaire vous donne l’occasion de décider un avenir meilleur (…), ne laissez pas passer cette occasion », a-t-il lancé depuis la loge réservée aux représentants officiels.

Touadéra « président à vie » ?

La veille, environ 500 personnes avaient bravé une interdiction de manifester des autorités, et défilé à Bangui contre le projet de nouvelle constitution. Touadéra a été élu en 2016 puis réélu en 2020 alors que moins d’un électeur sur trois a eu la possibilité d’aller aux urnes pour des raisons de sécurité. Il est accusé par l’opposition et la rébellion de vouloir, en se faisant réélire en 2025, rester « président à vie ».

(Avec AFP)

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