Le président de la RADDHO fustige la « soumission » de la Justice à l’exécutif

Le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), le Sénégalais Alioune Tine, a fustigé la « soumission » de la justice au pouvoir exécutif au Sénégal, dans un entretien avec Radio Futurs Medias, l’une des radios privées de Dakar.

Publié le 18 février 2009 Lecture : 1 minute.

Il a soutenu dans le même temps, que dans les pays africains qui ont connu des conférences nationales, il y a «un réel décrochage de la justice par rapport à l’exécutif».

«Dans les pays africains, où on a eu des Conférences nationales, comme au Bénin, le décrochage de la justice par rapport à l’exécutif est réel. Et la justice fonctionne de façon indépendante dans ces pays», a indiqué M. Tine.

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Selon lui, au Bénin, «la justice n’est pas caporalisée par l’exécutif.

Et la cour constitutionnelle rend des décisions qui infirment des décisions du chef de l’Etat et cela est arrivé à plusieurs reprises», ajoutant que «ce n’est pas le cas au Sénégal».

S’exprimant sur par rapport au processus électoral au Sénégal, le président de la RADDHO a soutenu que «la question de fond est que la justice sénégalaise n’est pas indépendante. Elle est sous contrôle».

«Elle a besoin même de plus de réformes que la CENA (Commission électorale nationale autonome, organe chargé de superviser le processus électoral).

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Il faut que la justice sénégalaise soit indépendante» a-t-il souligné.

Pour lui, «le débat auquel nous pensons au Sénégal, c’est comment renforcer les Institutions, notamment l’indépendance de la Justice, de la CENA, pour qu’on ne puisse pas les instrumentaliser, ni par l’Etat ni par l’exécutif, ni par personne d’autre, afin de crédibiliser davantage d’autres élections à l’avenir».

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