Au Sénégal, la CREI bientôt enterrée sans fleurs ni couronnes

Ressuscitée en 2012, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), qui a condamné Karim Wade trois ans plus tard, devrait être définitivement remplacée par un pôle financier. En onze ans, elle n’aura jugé que deux accusés.

Le procureur spécial sénégalais de la Cour de lutte contre la corruption, Alioune Ndao, le 16 avril 2013, à Dakar. © Seyllou Diallo/AFP

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Publié le 18 juillet 2023 Lecture : 4 minutes.

La somme de commentaires qu’elle a suscités est inversement proportionnelle au travail judiciaire qu’elle aura abattu. Ressortie du grenier en 2012, au lendemain de l’élection de Macky Sall, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) n’aura en effet siégé qu’à deux reprises en onze ans.

Si tout le monde ou presque, au Sénégal, a oublié la condamnation, en 2015, de l’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, à cinq ans de prison ferme et à une amende de 2,6 milliards de francs CFA (près de 4 millions d’euros), chacun se rappelle en revanche du procès emblématique ayant abouti à la condamnation à six années d’emprisonnement de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et lui-même ancien ministre.

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