Le RFD de Ould Daddah rejette un plan de sortie de crise des militaires

Le plus grand parti d’opposition en Mauritanie, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d’Ahmed Ould Daddah, a rejeté une prétendue proposition de sortie de crise présentée par le Haut conseil d’Etat qui a pris le pouvoir le 6 août dernier à Nouakchott.

Publié le 18 février 2009 Lecture : 2 minutes.

«A la veille de la réunion prévue le 20 février 2009 à Paris, organisée par la Communauté Internationale sur la crise mauritanienne, les Autorités militaires viennent de diffuser un document sur le processus électoral qu’elles comptent mettre en œuvre et qui comporte notamment la tenue d’élections présidentielles le 06 juin 2009 », a déclaré le RFD dans un communiqué.

Le document en question, qui n’a pas été diffusé officiellement, quoique largement évoqué depuis mardi par la presse à Nouakchott, propose la démission du général Mohamed Ould Abdelaziz (chef du Haut conseil) et lui donne la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

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Selon cette presse, le document qui prévoit également que le président du Sénat gère les affaires courantes, aurait été transmis par les militaires à l’Union européenne en guise de solution à la crise politique.

« Ce processus électoral est conduit d’une manière unilatérale, sans aucune espèce de concertation avec les forces politiques représentatives », note le RFD qui avait cependant dit « comprendre » les mobiles du putsch ayant renversé l’ex président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Le communiqué ajoute que « la constitution du gouvernement de transition, la désignation de la commission électorale indépendante, l’élaboration des textes régissant le scrutin prévu, la confection des listes électorales, la fixation de la date du scrutin et la proclamation des résultats seront du seul ressort du Conseil militaire ».

Pour lui, « il apparaît clairement qu’après avoir procédé avec minutie à tous ces aménagements et placé des hommes de confiance aux différents niveaux de l’appareil d’Etat, verrouillant ainsi l’issue de la compétition, une démission du président du Conseil militaire, 45 jours avant le scrutin, pour se présenter à l’élection présidentielle, sera une manœuvre cosmétique, inacceptable et de pure forme ».

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Et le parti de Ould Daddah de rappeler que la « sortie de crise réelle passe par l’organisation d’élections libres et transparentes, loin des schémas préfabriqués que le pays n’a que trop souvent connus jusqu’ici, engendrant coups d’Etat et instabilité ».

Le RFD avait avancé il y a quelques jours son propre plan de sortie de crise s’articulant principalement autour du refus du retour à la situation d’avant le 06 août 2008 et l’inéligibilité des membres des forces armées et de sécurité en exercice au prochain scrutin présidentiel.

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