Pétition pour élucider la mort du journaliste Atsutsè Kokouvi Agbobli

Une pétition vient d’être lancée pour exiger la création d’une commission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur le décès du journaliste, historien et politologue togolais Atsutsè Kokouvi Agbobli retrouvé mort le 15 aout 2008 à la plage de Lomé, a appris APA de bonne source.

Publié le 15 février 2009 Lecture : 2 minutes.

« Relayant l’appel lancé par les enfants d’Atsutsè Kokouvi Agbobli au mois de novembre 2008, nous demandons la mise en place dans les plus brefs délais d’une commission d’enquête internationale sous l’égide d’un organisme du système des Nations Unies", indique un document en circulation à Lomé Ce document est disponible sur internet à l’adresse www. agbobli. org.

Le but poursuivi par la pétition est de faire "toute la lumière sur les circonstances extrêmement troubles du décès d’Atsutsè Kokouvi Agbobli et, le cas échéant, caractériser les responsabilités dans sa mort », ajoute le document. La pétition a été lancée par «l’Association pour la mémoire d’Atsutsè Kokouvi Agbobli » ou « Association AKA », de droit français.

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Présidée par Ayaovi Agbobli, fils d’Atsutsè Kokouvi Agbobli, l’Association entend assurer « la mise en œuvre de toutes les démarches et les investigations de quelque nature que ce soit ayant pour objet la recherche d’informations et d’éléments relatifs au décès d’Atsutsè Kokouvi Agbobli".

La colecte des information devrait être communiquées à toute autorité compétente dans le cadre de l’élucidation de ce décès ainsi qu’à toute personne dont l’intervention serait jugée utile par l’Association, précisent les animateurs de la pétition.

Le mystère demeure autour du décès du journaliste politologue, historien et ancien ministre togolais et chef de parti politique Atsutsè Kokouvi Agbobli, retrouvé mort vendredi 15 août dernier sur la plage de Lomé.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Togo a rendu publiques en novembre dernier les conclusions d’une autopsie pratiquée par le médecin légiste américain, Nizam Peerwani qui, « en l’absence de toutes preuves fiables à prendre en compte », avait retenu la mort par noyade à l’issue d’une démarche basée sur l’exclusion des hypothèses.

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"Il y a suffisamment de signes qui indiquent que Atsutsé kokouvi Agbobli est mort par noyade. La présence de plicatures au niveau des paumes de la main et des talons, les poumons globuleux et oedémateux et la mise en évidence macroscopique et microscopique de psaume constituent la base de ces allégations", souligne le rapport d’autopsie.

Le même rapport précise en outre que le diagnostic de noyade en l’absence de toutes preuves fiables à prendre en compte ne peut se faire seulement que par exclusion.

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Alors que le Ministre togolais de la Sécurité et de la Protection Civile avait, dans un communiqué lu à la télévision nationale dans la soirée du vendredi 15 août 2008, indiqué que le corps d’Agbobli aurait été « rejeté par la mer ».

Ce que le procureur le Procureur de la République, Robert Bawoubadi Bakaï, avait contredit en citant le rapport d’expertise produit par Pr Gado Napo-Koura, de la Faculté mixte de Médecine et de Pharmacie de l’Université de Lomé.

Selon le rapport du Pr Gado Napo-Koura, Atsutsè Kokouvi Agbobli serait décédé des suites d’une intoxication médicamenteuse.

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