Magal de Touba, un business florissant

APA – Touba (Sénégal) – Le Grand Magal de Touba, le grand pèlerinage commémorant chaque année le départ en exil au Gabon, en 1895, du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, où il resta sept ans, draine, au-delà de son caractère spirituel, un vaste business.

Publié le 14 février 2009 Lecture : 1 minute.

Le temps du Magal (hommage en langue wolof), Touba (200 km centre) devient un Sénégal en miniature, le centre de gravité économique du pays. Toute l’activité commerciale se déplace dans la cité religieuse. Ce qui fait l’affaire des commerçants, des vendeurs à la sauvette, les restaurateurs, des banques, des services de téléphonie mobile, notamment. Boucher de son état établi à Dakar, Serigne Mbaye a migré à Touba depuis une semaine. « Mes revenus ont considérablement augmenté », se frotte-t-il les mains. Un employé d’une banque implantée à Touba juge, lui aussi, les affaires florissantes. « Le Magal fait que nous connaissons une activité plus intense que d’habitude et un rythme de décaissements plus accentué. Ce qui fait que nous sommes obligés de prolonger nos heures de travail, et même de travailler les samedi et dimanche », dit-il. Le secteur du transport connaît également un boom. Si les charretiers font de gros bénéfices, les transports en commun, comme les taxis et les bus, convoyant les fidèles depuis Dakar et les autres localités du pays et des pays environnants, profitent grandement de l’événement pour hausser considérablement leur chiffre d’affaire. Mieux qu’à Dakar, leur terrain de prédilection, les marchands ambulants ou vendeurs à la sauvette font de bonnes affaires. Des gadgets comme les photos des différents khalifes, de la grande mosquée, des médicaments traditionnels, notamment, les fidèles – clients ont l’embarras du choix. Mieux, le Magal est devenu l’occasion pour des fidèles venus des villages reculés pour s’imprégner des tendances vestimentaires et renouveler leur garde-robe. Ainsi va le business du Magal. Tout s’écoule. Sauf pour les vendeurs d’alcool et de tabac, des produits interdits dans la cité religieuse. Tout usager surpris en train d’en consommer risque un lynchage lapidation. Mais les férus peuvent s’en procurer dans la localité voisine de Mbacké distante de près de 5 km.

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