Que cache la reconnaissance israélienne de la souveraineté marocaine au Sahara ?

Deux ans et demi après la normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv, l’État hébreu vient officiellement de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. JA revient sur les coulisses de cette décision très attendue par la diplomatie marocaine.

Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, à Sde Boker, en Israël, le 28 mars 2022. © Amir Cohen/Reuters

Publié le 20 juillet 2023 Lecture : 3 minutes.

Le 17 juillet dernier, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé la reconnaissance par l’État hébreu de la marocanité du Sahara. Une décision attendue par le royaume depuis – au moins – décembre 2020, date à laquelle les deux pays ont normalisé leur relation, en contrepartie d’une reconnaissance officielle par les États-Unis de la souveraineté marocaine au Sahara.

Dès lors, la diplomatie marocaine attendait avec impatience que les Israéliens emboîtent le pas aux Américains. « Israël soutient la position du Maroc au Sahara depuis 1963 », rappelle Yigal Bin-Nun, historien israélien. En 1980, les Israéliens ont participé à la construction du mur des Sables, tandis qu’au premier Forum du Néguev, en mars 2022, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Yaïr Lapid, a rappelé que l’État hébreu soutenait la position marocaine au Sahara. La reconnaissance du 17 juillet est donc plus une officialisation qu’un coup de théâtre. « À présent que c’est fait, la question est pourquoi maintenant et à qui ça profite ? » s’interroge Yigal Bin-Nun.

Un « coup » à moindre frais pour Netanyahou

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