Les députés kenyans rejettent un projet de loi visant à juger les auteurs des violences post-électorales

APA-Nairobi (Kenya) Les députés kényans ont rejeté jeudi, le projet de loi d’amendement constitutionnel portant sur la création d’un tribunal spécial pour juger les auteurs des violences post-électorales de l’année dernière, soulevant ainsi la possibilité d’être jugés par la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye.

Publié le 13 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Au total 101 députés ont voté pour, 93 contre et une abstention. Quelque 145 voix étaient nécessaires pour faire passer le projet de loi d’amendement constitutionnel comme l’exige le règlement. Il est maintenant difficile de savoir si le Parlement aura le temps de réintroduire le projet de loi dans les six prochains mois. Ce rejet du projet de loi a porté un coup au président Mwai Kibaki et au Premier ministre, Raila Odinga, qui étaient présents au Parlement pour mobiliser un soutien en vue de faciliter le vote pour la formation de ce tribunal local. Les députés favorables à la création d’un tribunal spécial soutiennent qu’une telle institution protégerait la souveraineté du Kenya, tandis que les adversaires du projet pensent que les auteurs des violences post-électorales doivent être jugés par la Cour pénale internationale (CPI) parce qu’un tribunal local serait susceptible de manipulation par les puissants politiciens. Plus de 1000 personnes ont trouvé la mort dans ces violences et 350. 000 autres déplacées lorque la violence soupçonnée d’être organisée et financée pat des ministres d’éminents hommes d’affaire avait atteint son paroxysme au Kenya. Réagissant au vote du Parlement kenyan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen a exprimé sa déception, qualifiant un tel développement de « revers majeur » pour la mise en œuvre des recommandations de la Commission d’enquête sur les violences post-électorales. “Je crois aussi qu’il a porté un coup aux efforts visant à mettre fin à la culture de l’impunité au Kenya, qui est un objectif central du processus de réconciliation et de dialogue national du Kenya”, a t-il déclaré dans un communiqué publié par la presse à Nairobi. M. Annan qui est aussi président du Groupe d’éminentes personnalités africaines a souligné l’importance de mettre un terme à l’impunité pour s’attaquer aux causes profondes des violences post-électorales qui ont secoué le pays l’année dernière. Il a présidé les négociations entre les présidents Mwai Kibaki et le premier ministre Raila Odinga mettant fin aux pires violences post-électorales déclenchées par la réélection contestée du président Kibaki.

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