Le FNDD exige le rétablissement du président déchu de Mauritanie avant tout compromis
APA-Nouakchott (Mauritanie) Les leaders du front national mauritanien pour la défense de la démocratie (FNDD) ont exigé jeudi dans la nuit, lors d’un rassemblement populaire à Nouakchott, le rétablissement du président déchu, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dans ses fonctions de président de la république avant tout compromis pour une sortie de la crise politique résultant du coup d’Etat du 6 août 2008.
S’exprimant en premier, M. Abdel Ghoudousse Ould Abeidna, président du parti mauritanien « pour l’alternance pacifique » et président en exercice du Front, a dressé un tableau sombre de la situation du pays. Celle-ci, selon lui, est marquée par une dictature sans précédent qui se manifeste par la confiscation des libertés et l’incarcération des adversaires politiques comme le cas de l’ancien Premier ministre. Il a aussi réitéré la volonté du FNDD de poursuivre son action visant à faire échouer le coup d’Etat par tous les moyens pacifiques quelle que soit la durée de cette lutte. Ould Abeidna a estimé également que le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la junte, a enfoncé son pays dans des crises économiques, politiques et sociales pour satisfaire une ambition personnelle pour le pouvoir. Lui succédant, M. Gemil Ould Mensour, président du parti Tawassoul (islamistes) a précisé que le FNDD demeure ouvert à toute initiative qu’elle soit individuelle, collective ou internationale à condition qu’elle prévoit le rétablissement du président évincé, Ould Abdallahi. Plusieurs partisans du FNDD ont pris la parole pour témoigner leur attachement au retour de la légalité constitutionnelle et rejeté la responsabilité dans les sanctions de l’Union Africaine aux autorités militaires. Entre temps, une mission libyenne poursuit sa médiation en Mauritanie pour trouver un dénouement heureux de la crise par la voie des négations entre les différents acteurs. La mission a déjà rencontré le général Mohamed Ould Abdel Aziz le mercredi dernier sans faire de déclaration sur le contenu de l’entrevue. Elle a aussi fait le déplacement vendredi sur Lemden (250 km à l’est de Nouakchott) pour s’entretenir avec le président renversé. Le porte-parole de ce dernier, M. Mohamed Ould Samba a déclaré à la presse que le président déchu refuse tout dialogue avec les putschistes, ajoutant qu’après le retrait des militaires, la classe politique pourra, le moment venu, se concerter au sujet d’une éventuelle sortie de crise.
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