HRW appelle le gouvernement du Sud-Soudan à faire respecter les droits de l’homme
APA-Nairobi (Kenya) Le gouvernement du Sud-Soudan devrait prendre des mesures urgentes pour faire respecter les droits de l’homme, y compris la protection des civils armés, face à la violence et l’usage excessif de la force par les soldats et les forces de sécurité, a déclaré jeudi, dans un rapport, Human Rights Wathc (HRW), l’organisme de défense des droits de l’homme basé aux Etats-Unis.
Le groupe de pression a demandé instamment au Gouvernement d’unité nationale, qui comprend le Parti du Congrès national du nord et le Mouvement pour le libération du peuple du Sud-Soudan (SPLM), de mettre en œuvre, sans délai, les dispositions relatives aux droits humains contenus dans l’Accord de paix global de 2005 qui a mis fin à 21 ans de guerre civile dans le pays. Le rapport de 44 pages intitulé « Il n’y a pas de protection : l’insécurité et les droits de l’homme dans le Sud du Soudan », passe en revue les défis liés aux droits de l’homme et les pressions auxquelles fait face le gouvernement du Sud Soudan dirigé par le SPLM. Les défis comprennent l’incapacité à protéger efficacement les civils des attaques armées et de la violence, l’incapacité à traiter les abus commis par les forces de sécurité et la faiblesse du système judiciaire. Le rapport décrit également les réformes juridiques d’urgence à mettre en œuvre au niveau national pour permettre l’organisation d’élections libres et équitables, en mi-2009. «Le gouvernement du Sud-Soudan devrait condamner les soldats et les policiers responsables de crimes contre des civils et s’attaquer aux abus systémiques dans le système judiciaire», a déclaré Georgette Gagnon, directrice HRW Afrique, dans un communiqué publié à Nairobi. Ces réformes sont plus urgentes que jamais pour prendre les mesures essentielles, requises en vertu de l’accord de paix, avant la tenue d’élections, a indiqué HRW. « Il s’agit notamment de l’annonce des résultats du recensement national d’avril 2008, la délimitation de la frontière Nord-Sud et l’exécution des préparatifs de base pour les élections », ajoute la déclaration. Le rapport explore également les crimes commis par les forces de sécurité contre les civils, y compris les coups, le vol, l’intimidation, la confiscation des terres, et la violence sexuelle, affirmant que des soldats et anciens soldats se considèrent souvent comme des « libérateurs » du Sud et agissent en ne respectant pas la loi.
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