Adébayor, des rues de Lomé à la cime du football africain
Emmanuel Adebayor, désigné mardi soir Ballon d’or africain 2008 devant l’Egyptien Mohamed Aboutrika et le Ghanéen Michael Essien, vient de voir se réaliser un rêve d’enfant.
Issu d’une famille modeste, l’enfant de Kodjoviakope (un quartier populaire de Lomé) s’est mis très tôt au football de rue comme la plupart des enfants des quartiers populaires de la capitale togolaise.
Il va très vite intégrer le centre de formation du Sporting Club créé et dirigé par Camélio Akoussa, l’actuel directeur technique national de la Fédération togolaise de football (FTF). Son espoir est de devenir un jour grand joueur.
A 15 ans, le jeune attaquant participe à un tournoi international en Suède et sera, à cette occasion, repéré par les recruteurs du Football Club de Metz en France où il fera ses premières armes professionnelles en 2001 et 2002.
L’année suivante, il rejoindra l’AS MONACO, puis, transféré à Arsenal, il dispute son premier match, le 4 Février 2006 à Birmingham City, où il marque son premier but à la 21è minute.
Du haut de son 1,92 m pour 70 kg, cet attaquant de classe, racé, va véritablement exploser au sein des Gunners.
Cheville ouvrière de l’équipe du Togo, il a été le principal artisan de la qualification du Togo pour la Coupe du Monde 2006 alors qu’il avait 22 ans.
A cet égard d’ailleurs, il a été désigné meilleur buteur de l’ensemble des essais de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations et Coupe du Monde 2006, avec 11 buts.
Après une décevante participation du Togo au rendez-vous allemand, Adébayor s’est remis au travail dans le souci de rivaliser avec les grands joueurs du monde.
Cela a été payant finalement au cours de la saison 2008 avec les 30 buts qu’il a marqués toutes compétitions confondues et qui l’a classé 2e meilleur buteur du championnat anglais derrière le Portugais Christiano Ronaldo de Manchester United.
Cela a sans doute joué dans sa désignation comme meilleur joueur de l’année par la Confédération Africaine de Football (CAF).
Enfant des rues de Kodjoviakopé il y a quelques années, il est devenu le meilleur de tout un continent.
Et comme il aime à le dire, «je serais probablement devenu un gangster si je n’avais pas été footballeur pro », répétant inlassablement qu’il a été sauvé par le football.
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