Issa Hayatou, un dirigeant rompu aux affaires du football africain

Le Camerounais Issa Hayatou, qui vient de rempiler pour un sixième mandat de quatre ans à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), dont la 31ème assemblée générale s’est déroulée, mercredi à Lagos (Nigeria), est une personnalité rompue aux affaires du football continental et mondial.

Publié le 11 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Seul candidat à sa succession, Hayatou (62 ans) a rempilé sans coup férir à la tête d’une instance qu’il dirige depuis 21 ans.

Il est également vice-président du comité exécutif et membre du comité d’urgence de la Fédération internationale (FIFA).

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Pour en arriver là, il a gravi progressivement les échelons. Après avoir été secrétaire général, puis président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), il a accédé à la présidence de la Confédération africaine (CAF) en 1988.

Vingt-et-un ans plus tard, il est toujours solidement installé aux commandes du football continental, écartant sans ménagement tout adversaire susceptible de lui contester son leadership.

Le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma, à qui on prêtait des ambitions pour la présidence de la CAF, a été vite neutralisé au niveau de l’Union des fédérations de l’Afrique de l’Ouest (UFOA).

Poursuivre son combat contre la corruption et la violation des lois et règlements semblent être les mots d’ordre de Hayatou durant son 6ème mandat. Sous son règne le football africain a connu de grandes avancées.

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Le continent compte désormais cinq représentants en Coupe du monde de football. En 2010, l’Afrique va abriter, pour la première fois de son histoire, cette compétition, en Afrique du Sud. Ce qui lui permettra d’y aligner six équipes (le pays hôte et les cinq issues des éliminatoires).

La Coupe d’Afrique des nations (CAN) a pris une place importante sur la scène footballistique mondiale, sans oublier les changements positifs opérés au niveau des compétitions inter – clubs et la redynamisation de la CAN des jeunes (cadets et juniors) et celle du football féminin.

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Sur le plan financier, l’instance continentale affiche une belle santé qui devrait se consolider avec la signature, en 2008, de nouveaux contrats avec ses partenaires, Sportive, Adidas, notamment.

La CAF est en train d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire du football africain sous la houlette du « prince » de Garoua, province du nord du Cameroun où Hayatou est originaire, avec la poursuite de ses projets d’investissements pour le futur.

C’est le cas des Centres d’excellence, par exemple, dont les trois premiers vont entrer prochainement en activité au Cameroun, au Sénégal et en Ethiopie.

C’est également le cas du « Contrat avec l’Afrique » qui a représenté un investissement de quelque 3 millions de dollars.

Cependant, Issa Hayatou ne compte pas que des amis sur le continent africain. Son autoritarisme et son allergie à toute contestation lui ont valu de sérieuses inimitiés dans la famille du football.

Son échec pour la conquête de la présidence de la FIFA, en 2002, face à Sepp Blatter, l’avait certes affaibli, mais il a su bien réagir.

En bon diplomate, il a fait la « paix » avec le patron du football mondial et annihiler toute velléité de remise en cause de son leadership.

Ce qui permet de continuer à trôner aux commandes du football africain.

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