Trois astuces pour faire évoluer sa carrière professionnelle et devenir PDG
Deux consultantes RH américaines ont cherché à déterminer quels sont les parcours qui mènent le plus rapidement au poste de PDG. Pour cela, elles ont étudié pendant dix ans les évolutions de carrière de 17 000 hauts dirigeants.
Qu’est-ce qui mène rapidement au poste de PDG ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre Elena L. Botelho et Kim R. Powell, deux expertes américaines en ressources humaines, auteures de The CEO Nextdoor. Pour répondre à cette question, elles ont suivi et observé, pendant dix ans, qui parmi les 17 000 hauts dirigeants d’entreprises aux chiffres d’affaires dépassant les dix millions de dollars, parvenait au poste de PDG, et comment.
Audace
Parmi les profils devenus numéro un rapidement, les auteures, qui ont relaté leurs recherches dans la Harvard Business Review, ont remarqué que, mieux que des diplômes prestigieux ou qu’une carrière linéaire sans fautes, ce sont des choix audacieux de parcours, et plus particulièrement trois choix, qui boostent une carrière.
Le premier consiste à occuper un poste moins important mais plus prometteur. Ce sont 60 % des 2 600 PDG précoces qui ont sauté le pas à un moment de leur carrière où ils occupaient une place confortable. Ils sont repartis de zéro et ont créé pour certains leur propre entreprise ou développé une nouvelle entité. D’autres ont lancé avec succès un nouveau produit ou pris un poste plus important dans une entreprise plus petite.
Un second groupe (un tiers du panel) a choisi de prendre en main un défi a priori voué à l’échec : projet bancal, division qui perd de l’argent, lancement de produit raté. Les derniers sont les plus audacieux. Ils ont saisi l’opportunité d’occuper un poste au-dessus de leurs compétences et pour lequel ils n’étaient pas préparés.
En moins de vingt-quatre ans
Résultat, ces profils ont réussi à briguer un poste de PDG en moins de vingt-quatre ans de carrière, la durée moyenne pour y parvenir. Et parmi eux, seuls 24 % sont titulaires d’un MBA. Les autres ont réussi sans forcément disposer des bonnes pratiques managériales.
Dans les trois cas, ils ont été forcés de faire preuve d’adaptabilité et d’apprendre sur le tas à gérer un budget, développer une stratégie, décider rapidement, s’engager complètement dans un projet et fédérer une équipe.
* Cet article est initialement paru dans Jeune Afrique rubrique Emploi le 1er mars 2018.
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