Polémique autour limogeage du directeur de l’information de radio Congo

APA-Brazzaville (Congo) La polémique s’est installée à Brazzaville autour du limogeage du directeur de l’information de la radiodiffusion nationale congolaise, Adrien Wayi Léwi, démis de ses fonctions lundi par le ministère de la communication.

Publié le 10 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Dans les rues de Brazzaville, les transports en commun et les endroits publics, l’opinion nationale exprime son étonnement quant au comportement des autorités du ministère de la communication alors que le pays s’apprête à vivre, dans quelques mois, une élection présidentielle cruciale, en juillet 2009. Directeur de publication du journal «les Echos» et correspondant à Brazzaville de la Voix de l’Amérique, Adrien Wayi Léwi, a qualifié son limogeage d’arbitraire. Le journaliste estime avoir été limogé pour avoir couvert la sortie officielle et une conférence de presse d’un candidat à l’élection présidentielle congolaise de juillet 2009. Dans une déclaration sur les ondes d’une radio internationale, Adrien Wayi Léwi, a fustigé l’attitude des responsables du ministère de la communication. «Je n’ai fait que mon travail de journaliste en ordonnant la couverture de ces activités par radio Congo», a-t-il expliqué. «Il n’est pas normal qu’on ne veuille pas qu’un candidat à une élection présidentielle puisse s’exprimer sur les antennes des médias publics, ce n’est pas démocratique», a-t-il dit, soulignant que «personne ne pourrait m’empêcher de faire correctement mon travail, sous prétexte que je suis acheté par x ou un tel». Dans un communiqué publié à Brazzaville, tard dans la nuit du lundi au mardi, le ministère de la communication a fait savoir que M. Wayi Léwi a été démis de ses fonctions à la suite d’un mouvement du personnel. «Ce mouvement du personnel n’est pas arbitraire puisqu’il n’est pas seul dans cette note de service. Il rentre dans le cadre de tout mouvement du personnel qui se fait régulièrement partout ailleurs», souligne le communiqué. Le communiqué condamne l’instrumentalisation du mouvement du personnel intervenu au niveau des différents postes administratifs à radio Congo par certains médias à l’étranger. Le ministère de la communication s’interroge sur l’angle de traitement des sujets de l’actualité congolaise par ces médias dont les correspondants exercent librement leur métier au Congo. Le texte ajoute que ces médias feraient œuvre utile en se penchant sur le statut social de journalistes de seconde zone qu’ils réservent à leurs correspondants africains qui travaillent pour leur renommée, sans que cela défraie la chronique.

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