Des mutilations sexuelles féminines perdurent au Cameroun

APA – Douala (Cameroun) De nombreuses camerounaises souffrent encore des mutilations génitales féminines (MGF), l’ampleur du sinistre étant particulièrement signalée dans quatre des dix régions du pays, a appris APA dimanche de bonne source.

Publié le 8 février 2009 Lecture : 1 minute.

Le phénomène touche plus de 20 pour cent de la population féminine, selon des statistiques officielles au ministère de la Promotion de la femme et de la Famille (MINPROFF). La 2è journée mondiale de la lutte contre les mutilations féminines célébrées vendredi sous le thème «Lutte contre les mutilations génitales féminines : un engagement pour tous », a été l’occasion de constater que cette pratique est encore ancrée dans les mœurs au Cameroun. Les régions concernées sont le Centre, l’Est, l’Extrême-nord et le Sud-ouest, où l’on rencontre une forte concentration musulmane et animiste, mais également chrétienne à l’instar de Yaoundé, la capitale. Des études ont démontré que trois types de mutilations génitales féminines sont pratiqués au Cameroun. Il y a d’abord l’excision dite « Sunna », qui est l’ablation d’une partie du clitoris, ensuite la clitoridectomie qui est une ablation complète du clitoris avec des petites lèvres et enfin l’infibulation, c’est-à-dire une excision doublée d’une ablation des grandes lèvres avec suture des deux moignons. «Avant, on coupait avec les tiges de mil ; puis la lame rasoir et aujourd’hui nous utilisons le couteau », a précisé une exciseuse. En plus des conséquences psychologiques, les femmes ayant subi des mutilations génitales courent de nombreux risques, la contamination aux MST/Sida, au tétanos sans exclure la mort proprement dite. Le code de la famille ne reconnaît pas les mutilations génitales féminines, ce qui expose des exciseuses à des peines privatives de liberté et à des amendes pécuniaires.

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