La culture comme remède aux tensions ethniques, au Kenya
APA – Nairobi (Kenya) – Le gouvernement kenyan compte s’activer le lévrier de la culture afin de promouvoir le tourisme, mais aussi et surtout gommer les effets néfastes des divisions ethniques ayant plongé le pays dans des violences, au début de l’année dernière.
Publié le 8 février 2009 Lecture : 1 minute.
Pour cela, il gouvernement a décidé de construire vingt centres culturels à travers le pays durant l’exercice budgétaire en cours pour un coût de 30 millions de shillings (soit 397. 000 dollars) par centre, selon le responsable des services de l’éducation et de l’information au ministère de la Culture, Ndua Chege, lors d’une interview à APA, à Nairobi. Au début de l’année dernière, des violences ethniques avaient secoué le pays, causant la mort d’un millier de personnes et le déplacement de 350. 000 autres de leurs domiciles, à la suite d’élections présidentielles contestées. La mise en place de centres culturels vise à mettre fin aux tensions ethniques qui secouent régulièrement le pays depuis son accession à l’indépendance, en 1963, selon des sources officielles. Les centres serviront de points de rencontre pour tous les Kenyans, quelle que soit leur ethnie ou leur tribu et permettra sûrement de mettre fin à l’animosité entre les tribus dans le pays », a déclaré Chege, indiquant que le gouvernement envisage implanter ces centres culturels dans les districts, les provinces et au niveau national. Il a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement a déjà mis en place des centres culturels dans les parties côtière, centrale et occidentale du Kenya. Des objets d’art et autres trésors culturels d’une quarantaine de tribu du Kenya seront conservés dans les centres culturels, a-t-il précisé, indiquant que la structure et la conception de chacun de ces centres dépendront des besoins spécifiques des communautés locales. Selon ce ministère de la Culture, les galeries d’art, des aires à ciel ouvert pour des activités culturelles telles que le combat de taureaux, des fermes traditionnelles et des jardins botaniques feront la spécificité des centres culturels. « Les activités culturelles inciteront également à un sens du nationalisme parmi les Kenyans et leur enseigneront à valoriser leurs différentes cultures », a-t-il conclu.
