Canicule hors du commun en Tunisie et en Algérie

Records de chaleur, incendies… Les deux pays sont écrasés de chaleur et connaissent des pics de consommation électrique inquiétants.

La fumée des incendies qui font rage dans la ville côtière de Tabarka, au nord-ouest du pays, près de la frontière avec l’Algérie. Tunisie, le 24 juillet 2023. © FETHI BELAID / AFP

Publié le 25 juillet 2023 Lecture : 2 minutes.

Le mercure a frôlé les 50 degrés le 24 juillet en Tunisie, soit 6 à 10 degrés de plus que les normales de saison, ce qui a provoqué des coupures de courant et obligé de nombreux habitants à chercher refuge sur le littoral ou les plages, même la nuit.

En Algérie voisine, les autorités étaient aussi en alerte, avec des pics pouvant atteindre 48 degrés localement dans cinq préfectures de l’est : Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf et Guelma, placées en « vigilance orange ».

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Végétation surchauffée

Dans les deux pays, des incendies violents ont été enregistrés au milieu d’une végétation surchauffée et privée d’eau depuis des semaines. En Algérie, des feux dans le nord et l’est ont fait 34 morts, dont 10 militaires, et 26 blessés, dans la nuit du 23 au 24 juillet, et rendu nécessaire l’évacuation de 1 500 personnes. En Tunisie, dans une zone frontalière de l’Algérie, près de Tabarka, au nord-ouest, des incendies ont redémarré, attisés par de fortes rafales de vent et les températures caniculaires. Au moins 300 personnes ont été évacuées par la mer du village de Melloula, déjà victime d’un grave incendie dans la semaine, et d’autres par la voie terrestre.

Le 24 juillet, dans le centre ville de Tunis, la température a grimpé jusqu’à 49 degrés à l’ombre. Un écran de l’avenue Bourguiba, axe central de la capitale, affichait même 56 degrés au soleil à mi-journée. Ces températures anormalement élevées ont provoqué des coupures de courant électrique ces derniers jours. La compagnie publique Steg a expliqué les avoir décidées pour préserver la performance du réseau. Ces délestages ont lieu pendant une demi-heure à une heure, en particulier aux heures de forte consommation.

Le 10 juillet, un record de consommation d’électricité avait été atteint à 4 692 mégawatts, à cause d’une utilisation intensive de la climatisation. En Algérie, plongée dans une « vague de chaleur sans précédent », le groupe énergétique public Sonelgaz a dit avoir enregistré un pic de consommation de 18 697 mégawatts, le 23 juillet. Les climatiseurs sont devenus hors de prix (plus de 500 euros contre 300 auparavant) ou introuvables.

(Avec AFP)

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