La moitié des femmes victimes de mutilations génitales
Environ 50 pour cent des femmes de Guinée Bissau ont été victimes de mutilations génitales féminines, a déclaré Laudolino Medina, président de l’ONG ‘Association des amis de l’enfance (AMICO)’.
Publié le 7 février 2009 Lecture : 1 minute.
« Il y a une étude détaillée sur le sujet, mais les chiffres non officiels indiquent que 50 pour cent des femmes sont victimes de l’excision dans le pays», a déclaré Laudolino Medina, à APA à l’occasion de la Journée internationale de « tolérance zéro à la mutilation génitale féminine ».
Le président de AMICO a ajouté que la pratique de la mutilation génitale féminine est très répandue dans tout le pays.
« Aujourd’hui, il n’existe pas de loi pour punir ceux qui s’adonnent à cette pratique dans le pays », a-t-il notamment déploré.
En juin 2008, le Gouvernement guinéen et l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) ont lancé une initiative visant à lutter contre la pratique des mutilations génitales féminines.
L’initiative «Accélérer la transition vers l’abandon de la mutilation », va au cours des trois prochaines années promouvoir la sensibilisation dans les régions de Bafata, Gabu, Oio, les principales zones où le phénomène de l’excision est encore assez fort.
Les données provenant des agences de l’ONU, basées sur des enquêtes à indicateurs multiples de 2006, montrent que 44,5 pour cent des femmes bissau-guinéennes entre 15 et 49 ans ont subi des mutilations génitales, ce qui prouve que les stratégies utilisées jusqu’à présent pour lutter contre ce phénomène n’ont pas produit les effets escomptés.
En mars 2008, le parlement bissau-guinéen n’avait pas pu approuver un projet de loi qui visait à interdire la pratique à cause des divergences entre les députés sur le sujet.
Le nouveau ministre de la Femme, de la Famille, de la Cohésion sociale et de la Lutte contre la pauvreté, Fatima Fati, a annoncé la prise de « mesures fortes » pour mettre fin à la pratique des excisions.
