Le leader de l’opposition rejette les sanctions décidées par l’UA contre son pays
Ahmed Ould Daddah, chef de file de l’opposition en Mauritanie et président du Rassemblement des Forces démocratiques (RFD), a rejeté les sanctions décidées jeudi par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) contre la Mauritanie, a appris APA de source sure.
« Nous, au sein du RFD, sommes opposés à tout blocus sur la Mauritanie, et j’insiste là-dessus», a déclaré Ould Daddah à l’Agence Nouakchott Information (ANI, indépendante), reprise par APA, à Nouakchott.
« Les conséquences découlant de ces sanctions seront « catastrophiques même si elles sont individuelles, car elles conduiraient à l’isolement de la Mauritanie dans le domaine des financements et des investissements et sur le plan de sa présence sur la scène internationale », a-t-il poursuivi.
Evoquant le transfert du dossier mauritanien au Conseil de sécurité de l’ONU, Ould Daddah a qualifié une telle perspective de « très grave ».
« D’abord parce que tous les pays du monde sont tenus d’appliquer des sanctions décidées par le Conseil de sécurité et ensuite parce qu’on ne peut plus prévoir les mesures qui seront prises par ce Conseil », a-t-il expliqué.
Le chef du RFD qui avait soutenu « comprendre » le putsch ayant renversé l’ex président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le 6 août dernier, a ajouté que son parti entamera ‘’immédiatement’’ une campagne interne et externe pour mobiliser l’appui au plan de sortie de crise qu’il avait proposé il y a quelques jours.
Le plan du RFD se base notamment sur le non retour au pouvoir du président déchu Ould Cheikh Abdallahi et l’inéligibilité à la présidentielle des membres des Forces armées et de sécurité en service le jour du putsch.
L’élection présidentielle en Mauritanie est fixée au 6 juin prochain.
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