Début à Lomé des discussions au sein du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation

APA-Lomé (Togo) Les discussions au sein du Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation (CPDC) ont débuté vendredi au siège du gouvernement togolais entre les différents partis représentés au parlement, a constaté APA.

Publié le 6 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Les trois partis ont été représentés respectivement par Esso Solitoki, secrétaire général du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, au pouvoir), Jean Pierre Fabre, secrétaire général de l’Union des Forces du Changement (UFC) et Me Dodji Apévon, président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR). Cette première réunion a été dirigée par Pascal Bodjona, le ministre de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement qui a représenté le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé. Bodjona s’est félicité de l’ambiance et « l’atmosphère de convivialité » dans lesquelles cette première réunion des membres du cadre permanent de dialogue s’est déroulée. «Le cadre permanent va discuter de tous les sujets qui peuvent intéresser notre nation notamment des questions qui sont d’actualité par rapport aux textes qui peuvent nous permettre d’aller vers des élections plus transparentes, régulières», a déclaré à la presse Pascal Bodjona. « Nous sommes dans un cadre de concertation qui a pour objectif de travailler dans un sens positif avec un esprit d’ouverture afin que nous puissions aboutir à des conclusions qui puissent apaiser l’ensemble de la classe politique », a pour sa part commenté à l’issue de la réunion Esso Solitoki, secrétaire général du RPT. De son côté, Jean Pierre Fabre s’est réjoui qui fait que les préoccupations de l’opposition parlementaire aient été prises en compte pour la mise en place du cadre de concertation et la tenue de la réunion de vendredi. « Nous avons fait part de certaines préoccupations s’agissant du nombre des membres fournis par les partis politique (pour les discussions au sein du CPDC) et du sort réservé aux résultats des discussions », a confié Fabre. Me Dodji Apévon, président du CAR a aussi estimé que ce cadre de concertation tant souhaité par l’opposition togolaise permettra à la classe politique d’avoir un consensus sur les sujets qui seront débattus et « éviter des polémiques inutiles ». Selon lui, « le pays est aujourd’hui dans une situation qui nécessite que chaque acteur puisse contribuer à son amélioration». Selon le décret présidentiel créant le CPDC mercredi dernier, ce cadre est chargé de créer, par un dialogue permanent, les conditions de stabilité et de consolidation des institutions républicaines autour des questions d’intérêt national et des principes démocratiques et républicains. Il s’agit notamment de la constitution, la charte des partis politiques, le code électoral et la régularité des scrutins les prérogatives constitutionnelles des institutions, ainsi que l’accès équitable aux médias d’Etat, les droits et devoirs de l’opposition, le code de bonne conduite et de contribuer au renforcement de l’unité nationale par l’enracinement de la culture citoyenne. La création du CPDC fait suite à des agitations au sein du parlement togolais, l’opposition parlementaire (UFC et CAR) s’étant opposée à l’adoption unilatérale par le gouvernement de projets de loi relevant des réformes politiques prévues par l’Accord Politique Global (APG) du 20 août 2006. Le Togo attend une élection présidentielle en 2010, dont la date précise n’a pas encore été fixée.

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