Les souterrains de la plus grande mine d’Afrique du Sud regorgent de diamants

L’exploration souterraine de la mine de Venetia a révélé des trésors après l’épuisement de l’exploitation à ciel ouvert. De Beers s’assure ainsi des profits jusqu’en 2045.

Vue de la mine de diamants Venetia du géant minier De Beers, le 19 avril 2016. © MUJAHID SAFODIEN / AFP

Publié le 25 juillet 2023 Lecture : 2 minutes.

Le mégaprojet de De Beers a commencé à produire des diamants. En 2012, le groupe minier avait commencé à creuser des souterrains sous la plus importante mine sud-africaine à ciel ouvert. « L’investissement de 2,3 milliards de dollars, destiné à explorer les souterrains de la principale mine d’Afrique du Sud renforce la production mondiale de De Beers », premier fournisseur de diamants, qui promet ainsi de générer des profits « au moins jusqu’en 2045 ».

La mine de Venetia, située en pleine brousse près de la frontière avec le Botswana et le Zimbabwe, est exploitée depuis trente ans. Mais le diamant se faisant rare, le groupe avait parié sur la construction de souterrains pour accéder à des roches en contenant à quelque mille mètres de profondeur.

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« 4 millions de carats de diamants par an »

De Beers a franchi « une étape importante avec la livraison de la première production de l’exploitation souterraine de sa mine de Venetia », souligne le communiqué précisant que la construction souterraine était désormais « achevée à 70 % », et se poursuivrait ces prochaines années.

L’extraction dans la mine à ciel ouvert a été arrêtée en décembre, précise encore le géant minier. Son expansion souterraine, très mécanisée, devrait fournir « jusqu’à sept millions de tonnes de minerai de kimberlite par an pour produire quelque 4 millions de carats de diamants par an », avance De Beers.

Épuisement des pierres précieuses

Le site emploie actuellement 4 300 personnes, principalement de localités voisines selon le groupe, qui a mis en place en 2021 un centre de formation pour faciliter la transition de l’exploitation à ciel ouvert à l’exploitation souterraine. L’extraction de diamants en Afrique du Sud a commencé dans la seconde moitié du XIXe siècle mais les mineurs ont souvent dû creuser plus profond ces dernières années, en raison de l’épuisement des pierres précieuses situées plus près de la surface.

De Beers a par ailleurs annoncé au début du mois la signature d’un accord avec le Botswana voisin, premier producteur de diamants du continent, prévoyant un nouvel accord de vente sur dix ans des diamants bruts produits par Debswana – coentreprise détenue à parts égales par le gouvernement et De Beers – et une extension de 25 ans de ses licences d’exploitation minière. L’an dernier, De Beers a tiré environ 70 % de ses approvisionnements en diamants bruts du Botswana.

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(Avec AFP)

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