« Rama Yade a compris qu’elle avait eu tort » de refuser les Européennes, estime Nicolas Sarkozy
APA-Paris (France) Le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, a estimé, jeudi soir, que sa Secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, Rama Yade, n’avait pas pris la bonne décision en refusant la proposition qu’il lui avait faite de conduire, en compagnie de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, la liste UMP d’Ile de France pour les élections européennes de juin prochain.
« Je crois qu’elle-même (Rama Yade, ndlr) a bien compris qu’elle avait eu tort… Je trouvais que c’était dommage qu’elle ne joue pas cette carte et cette chance», a déclaré Nicolas Sarkozy au cours d’un entretien télévisé avec des journalistes français de radios et de télévisions. Pour autant, Nicolas Sarkozy estime ne pas lui en tenir rigueur, même si la presse française s’accorde à dire que celle qui est considérée, avec sa collègue de la Justice, Rachida Dati, comme un des symboles de la diversité, leurs relations en a pris un sacré coup. « Amertume, rancune, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire », s’est justifié le président français pour qui « maintenant il y a bien d’autres choses à faire et je suis sûr que je pourrai compter sur son travail et son talent ». Il a aussi démenti l’information liant le départ prochain de Rachida Dati du gouvernement à une sanction. Il est question plutôt, selon lui, de lui faire goûter une nouvelle expérience politique avant, certainement, de revenir prochainement dans le gouvernement. « Elle (Rachida Dati) va conduire, avec Michel Barnier, la liste d’une grande formation politique de la Droite républicaine et du Centre pour les élections européennes. Pour une sanction, dites-moi, c’est une drôle de sanction! », s’est-il défendu. « Rachida (Dati) ira en Europe exercer son mandat, et puis reviendra, un jour, au gouvernement. Elle garde toute ma confiance », a ajouté Nicolas Sarkozy. Longtemps considérées comme icônes de la diversité, les deux jeunes femmes, aux yeux de la presse et de l’opinion françaises, sont tombées en disgrâce auprès de Nicolas Sarkozy qui les accompagné et guidé leurs premiers pas dans la politique. Nicolas Sarkozy aurait, selon la presse française qui a recueilli les confidences de ses proches, piqué une colère après le refus de Rama Yade de se présenter aux élections européennes. Le président aurait même renoncé à lui donner le portefeuille de Secrétariat aux Affaires européennes finalement confié à Bruno Le Maire après le départ de Jean-Pierre Jouyet pour l’Autorité des marchés financiers. Quant à Rachida Dati, l’acharnement dont elle a fait l’objet, depuis plusieurs mois, de la part du milieu judiciaire et au sein même de sa propre famille politique, a fini par contraindre à prendre progressivement ses distances d’avec elle. Son prochain départ du gouvernement paraît ainsi aux yeux de l’opinion comme une sanction pour celle qui demeure toujours très proche de Cécilia Atias, l’ex-épouse de Nicolas Sarkozy.
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