Création au Togo d’un Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC)
APA-Lomé (Togo) Les autorités togolaises ont annoncé jeudi la création d’un « Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) » dont l’objectif est de discuter des questions d’intérêt national, a appris APA de source officielle.
Les trois partis politiques représentés à l’Assemblée nationale (RPT, UFC et CAR) ou ayant obtenu 5% aux élections législatives d’octobre et deux représentants du gouvernement constitueront le CPDC qui sera dirigé par le chef de l’Etat togolais. Selon le décret portant création du « Cadre permanent de dialogue et de concertation», le CPDC est chargé de créer, par un dialogue permanent, les conditions de stabilité et de consolidation des institutions républicaines autour des questions d’intérêt national et des principes démocratiques et républicains notamment la constitution, la charte des partis politiques, le code électoral et la régularité des scrutins. Il instaurera également un dialogue permanent autour des prérogatives constitutionnelles des institutions, ainsi que l’accès équitable aux médias d’Etat, les droits et devoirs de l’opposition, le code de bonne conduite et le renforcement de l’unité nationale par l’enracinement de la culture citoyenne. «Les partis politiques légalement constitués, non représentés au sein du CPDC, peuvent par écrit, saisir le CPDC de tout sujet qu’il juge d’intérêt national », lit-on dans le décret qui ajoute que cette nouvelle instance peut consulter, en cas de besoin, toute personne physique ou morale parmi lesquelles des personnalités, les principales confessions religieuses, etc. . . . La création du CPDC fait suite à des agitations au sein du parlement togolais. L’opposition parlementaire (Union des forces de changement – UFC et le Comité d’action pour le Renouveau-CAR) s’est opposé à l’adoption unilatérale par le gouvernement de projets de loi qui relèvent, selon elle, des réformes politiques prévues par l’Accord Politique Global (APG) signé le 20 aout 2006 par la classe politique et la société civile, pour être adoptées et mises en œuvre « consensuellement ». Les deux partis de l’opposition ont refusé de s’associer au « coup de force que le gouvernement demande à l’Assemblée nationale de parachever ». Une réunion de la conférence des présidents des groupes parlementaires s’est achevée en queue de poisson. Le représentant de l’UFC a quitté la réunion, selon Jean Pierre Fabre, le secrétaire général du parti, pour protester contre le caractère totalement inacceptable d’un tel projet de loi. Dans la foulée, l’UFC a lancé un appel aux populations togolaises à se mobiliser massivement pour « organiser la résistance et empêcher la préparation par le régime RPT d’une énième mascarade électorale ».
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