Au Sénégal, le gouvernement lève le dispositif policier chez Sonko en raison de la fin de ses « appels à l’insurrection »

Les barrages policiers installés devant le domicile dakarois de l’opposant, candidat à l’élection présidentielle de 2024, avaient été mis en place fin mai pour des raisons « de sécurité nationale ».

Ousmane Sonko, ici en mars 2023 lors d’une manifestation à Dakar. © JOHN WESSELS / AFP

Publié le 26 juillet 2023 Lecture : 1 minute.

Le porte-parole du gouvernement sénégalais a justifié la levée du dispositif sécuritaire autour du domicile de l’opposant Ousmane Sonko, à Dakar, par la fin de ses « appels à l’insurrection ».

Avant le mois de juin, « tous les déplacements d’Ousmane Sonko se sont soldés par des casses, des pillages et des morts. Aujourd’hui il n’y a plus d’appels à l’insurrection. Il n’y a pas de risque de troubles à l’ordre public. C’est juste une mesure de prévention, une mesure administrative qui a été levée parce que le risque ne se pose pas », a déclaré Abdou Karim Fofana à la presse.

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Condamnations

Les barrages policiers avaient été installés devant le domicile de l’opposant depuis le 28 mai pour des raisons « d’ordre public et de sécurité nationale ». Ils ont été levés lundi, a confirmé le porte-parole du parti de l’opposant, précisant qu’Ousmane Sonko se trouvait chez lui.

Ce dernier a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme, reconnu coupable « de corruption de la jeunesse ». Un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l’opposition.

Selon Abdou Karim Fofana, la décision d’arrêter ou non l’opposant revient au procureur de la République. Le ministre de la Justice avait affirmé juste après sa condamnation qu’Ousmane Sonko pouvait être arrêté « à tout moment ». L’opposant, investi candidat à la présidentielle de 2024 par son parti, a par ailleurs été condamné le 8 mai à six mois de prison avec sursis lors d’un procès en appel pour diffamation. Il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.

(Avec AFP)

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