De Paul Biya à Amougou Belinga, les réseaux camerounais de Yannick Noah
Élevé au rang de patriarche du village d’Etoudi depuis son retour au Cameroun, l’ancien tennisman n’a cessé de gagner en influence auprès de Paul Biya. Au point de devenir l’un des atouts de son pays dans ses relations avec la France.
Publié le 13 août 2023 Lecture : 6 minutes.
Le 6 avril 1984, une tentative de coup d’État contre Paul Biya dégénère en guérilla urbaine dans les rues de Yaoundé. Simon Noah Bikié (« Papa Tara »), le grand-père paternel du tennisman Yannick Noah (vainqueur du tournoi de Roland Garros l’année précédente), tente de franchir un point de contrôle. Il est abattu par des hommes armés. Dans « Simon Papa Tara », une chanson aux sonorités reggae agrémentée de percussions africaines, le petit-fils pleure son aïeul.
Yannick Noah, né le 18 mai 1960 à Sedan (Ardennes), est parti s’installer au Cameroun, sur les terres familiales, où il a été consacré patriarche et chef de village d’Etoudi. Il succède ainsi à son père, Zacharie, décédé en 2017. Présenté, dans le pays, comme une personnalité reconnue en France, il est également proche du pouvoir camerounais.