Un animateur dénonce une discrimination à l’égard des DOM sur le passeport français

APA-Paris (France) Claudy Siar, animateur de radio et télévision français, a dénoncé mardi soir, à travers un communiqué de presse, la discrimination dont seraient, à son avis, victimes les ressortissants des départements français d’Outre-mer (DOM) dans la confection du nouveau passeport biométrique que la France vient de lancer.

Publié le 4 février 2009 Lecture : 1 minute.

« La détention d’un passeport par un individu est la preuve de son appartenance à une Nation. Mais le passeport biométrique français instaure une hiérarchie entre les citoyens de notre pays », a t-il déclaré dans un communiqué parvenu à APA dans la capitale française. « Sur chaque page, on découvre les cartes de la France (découpée en régions) et de la Corse, à l’exception de la Guadeloupe, de la Guyane, de l’île de la Réunion et de la Martinique qui, pourtant, sont des régions françaises », a notamment fait remarquer l’animateur, par ailleurs patron d’une radio privée qui diffuse dans l’Hexagone, des programmes en direction des communautés afro-carribéennes. Pour étayer ses propos, le présentateur de l’émission ‘‘Couleurs tropicales » sur Radio France Internationale (Rfi) précise que « de la page quatre à la page dix du passeport, on distingue, en sous impression, les cinq continents classés par ordre alphabétique. Puis, suivent, toujours par ordre alphabétique, toutes les régions françaises, à l’exception, encore une fois, de la Guadeloupe, de la Guyane, de l’île de la Réunion et de la Martinique ». « Il faut, a-t-il poursuivi l’air désolé, se référer à la fin du passeport pour découvrir sur une seule et même page les quatre régions d’Outre-mer ». Pour l’animateur connu pour son combat pour la défense de la cause de la communauté afro-carribéenne, « il y a manifestement une inégalité de traitement entre les régions de France hexagonale et les régions françaises d’Outre-mer ; pourtant toutes régies par les mêmes lois ». Il rappelle par ailleurs que « ce constat met à mal l’esprit d’égalité de la République et fait des Français d’Outre-mer des citoyens de seconde zone». « Cette anomalie constatée n’est probablement qu’une maladresse qui, en plein débat sur la diversité, résonne comme une nouvelle injustice », se permet-il toutefois de croire rappelant par ailleurs que le ministère de l’Intérieur sera saisi du problème.

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