Le SDF menace de boycotter les élections au Cameroun

APA-Douala (Cameroun) La principale formation politique de l’opposition parlementaire au Cameroun, le ‘Social democratic front (SDF)’, menace de boycotter les prochaines électorales à cause de «la partialité» des membres du Conseil électoral, Elections Cameroon (ELECAM), dont les douze membres ont récemment prêté serment devant la Cour suprême, a déclaré mardi, John Fru Ndi, son président national.

Publié le 4 février 2009 Lecture : 1 minute.

Le SDF accuse le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, par ailleurs président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) d’avoir « pris la démocratie en otage ». « Nous disons au SDF qu’avec les présentes lois électorales, aucune élection n’aura lieu au Cameroun. Ce sera la faute au régime actuel qui met en place les mauvaises lois », a-t-il souligné avec force. « Nous sollicitons l’apport de tout le peuple camerounais pour nous soutenir dans cette démarche, à savoir qu’aucune élection n’ait lieu au Cameroun, tant que le pouvoir persistera dans cette voie », a précisé M. Fru Ndi. Suite à la nomination des membres de ELECAM par décret présidentiel conformément aux dispositions réglementaires, l’opposition et la société civile avaient dénoncé la présence dans cette liste de plusieurs membres ayant un militantisme affirmé au RDPC, dont le président, Samuel Fonkam Azu’u. Le SDF avait déposé un recours auprès de la Cour suprême qui fait office de Conseil constitutionnel aux fins d’annulation de ces nominations, avant d’être débouté par la haute juridiction du pays. Nommés pour quatre ans, les membres de ELECAM ont la lourde responsabilité de veiller à la transparence et à la régularité des élections au Cameroun, en occurrence, la présidentielle en 2011 et les législatives et les municipales de 2012.

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