Le président sénégalais assure que son successeur sera issu d’un vote populaire
Le président sénégalais Abdoulaye Wade, invité de Radio France international (RFI), a fait part de sa volonté de se faire remplacer à «l’issue d’un vote populaire» en organisant des «élections libres et démocratiques».
«Lorsque je quitterais le pouvoir, je ne sais pas quand, il m’appartient d’organiser la transmission du pouvoir. Ce sera fait par des élections libres et démocratiques, tout le monde pourra se présenter. Et j’espère que le prochain président du Sénégal qui me remplacera, sera issu d’un vote populaire, sans absolument aucune contestation…», a-t-il indiqué.
A la question de savoir s’il n’avait pas une préférence pour son fils Karim Wade, après les départs de Idrissa Seck et Macky Sall (tous deux anciens Premiers ministres), le président sénégalais, a répondu : «Vous savez, j’ai tout fait pour avoir un successeur. Idrissa Seck dont vous parlez, je lui ai même dit que je voulais que ce soit lui qui me succède (…) Et Macky Sall aussi».
«Donc, si j’étais allé chercher un remplaçant, eh bien parce que il ne serait pas Karim (Wade) autrement, je ne l’aurais pas fait. Pour l’instant je ne suis pas en train de faire la promotion de Karim», a souligné Wade.
«Il est vrai qu’aujourd’hui, on parle beaucoup de lui (ndlr : Karim). Tout le monde en parle sauf moi, mais il est devenu un phénomène public. Pourquoi ? parce que, c’est la presse qui lui a créé toute sa réputation. C’est la presse qui fait sa propre campagne électorale».
Selon lui, «Karim Wade fait sa propre promotion tout seul », avant d’ajouté n’avoir «rien à dire là-dessus ».
Et en tout état de cause, « je ne me suis pas encore prononcé, mais au demeurant si je le faisais, mais franchement, combien de chefs d’Etats font la promotion de leur fils ?».
«Et le président W. Bush (ex-président des USA) s’il n’était le fils de son père, vous croyez qu’il serait président des Etats-Unis. Donc au moment où je vous parle, ce n’est pas le cas et je puis vous assurer que quelqu’un d’autre que lui pourrait être le président du Sénégal demain lorsque j’aurai quitté le pouvoir», a poursuivi M. Wade.
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