Fin de mandat du président Kikwete à la tête de l’UA

Le président tanzanien Jikaya Mrisho Kikwete, président en exercice de l’Union africaine (UA), a annoncé la fin de son mandat à la tête de l’organisation panafricaine, à l’ouverture du 12ème sommet des chefs d’Etat à Addis-Abeba.

Publié le 2 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Très applaudi à l’entame de son discours d’adieu en swahili, le président Kikwete, élu par ses pairs le 31 janvier 2008, s’est plus à retracer les différentes activités qu’il a menées en sa qualité de président en exercice, soulignant les progrès accomplis et les difficultés rencontrées pour une série de problèmes auxquels l’Afrique est confrontée.

Il s’est ainsi déployé sur la crise des Comores, notamment sur l’île d’Anjouan avec l’envoi pour la première fois d’une unité d’élite composée de troupes africaines pour restaurer l’autorité de Moroni.

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Au Burundi, en République démocratique du Congo (RDC) ; en Ouganda, au Rwanda et en Somalie, les situations, bien que différentes et spécifiques, ont mobilisé toute l’attention du continent ; ce dont se réjouit le président en exercice sortant qui s’est par ailleurs félicité des progrès démocratiques accomplis au Ghana, en Zambie, en Afrique du Sud.

Si la situation politique du Zimbabwe est proche de la normalisation, elle a cependant été lente à se dessiner du fait des revirements de position des acteurs et de la délicatesse du contexte socio-économique du pays.

Selon M. Kikwete, la paix et la sécurité sont « globalement positives » en Afrique où existent quelque poches de conflits avec à l’horizon une crise alimentaire menaçante sur un continent qui compte 31 des 36 pays les plus pauvres de la planète.

Le chemin sera long, a-t-il poursuivi, déplorant les calculs politiciens de nombre de dirigeants « plus portés à conserver leur pouvoir » qu’à trouver des solutions aux nombreux problèmes qui assaillent leurs populations » ; a-t-il lancé avec franchise.

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En 2008, l’Afrique a atteint un taux de croissance de l’ordre de 5,8% mais cela s’est avéré « insuffisant, alors qu’un taux de 7,5% est nécessaire pour atteindre les Objectifs de développement du millénaire (OMD) », a-t-il dit.

Les partenariats développés par l’Afrique avec la Chine, l’Inde, la Turquie ou le Japon sont à inscrire à l’actif de la nouvelle vision des relations insufflées par les dirigeants du continent, a rappelé dans son discours M. Kikzete, invitant ses pairs à accentuer ces relations au bénéfice des populations africaines.

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Par ailleurs, le président tanzanien a suggéré l’instauration d’un modèle de troïka ; composé des présidents sortant et entrant et de celui en exercice pour une cohérence d’intervention sur les dossiers à traiter en vue d’accroître les chances de succès.

Il a néanmoins insisté sur l’accroissement des moyens à mettre à la disposition du président en exercice de l’UA pour les tâches lourdes et financièrement difficiles à supporter qu’il est amené à accomplir pour assurer le succès de sa mission.

Faute de quoi, a-t-il averti, certains pays dépourvus de moyens seraient écartés de la possibilité de la présidence en exercice de l’organisation panafricaine.

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