[Série] Au Maroc, ces « fils et filles de » qui tracent leur voie
Ils s’appellent Akhannouch, Benjelloun, Azoulay, Aouita… Enfants de célébrités du monde des affaires, de la politique ou du sport, ils semblaient destinés à marcher dans les pas de leurs parents. Pourtant, ils ont choisi des chemins différents.
Si souvent, au Maroc comme ailleurs, de manière naturelle, les enfants de personnalités du monde politique ou du milieu des affaires marchent sur les pas de leurs parents, certains, moins nombreux, sortent des sentiers battus, renoncent à une carrière toute tracée et prennent en main leur destin en s’orientant vers des domaines parfois inattendus.
C’est le cas du fils d’Aziz Akhannouch (actionnaire de référence du groupe Akwa, président du Rassemblement national des indépendants et chef du gouvernement). Connu sous le nom d’Ahmed Spins, il a préféré les platines aux luxueux bureaux du holding paternel.
C’est aussi le cas de la fille de Miriem Bensalah-Chaqroun (héritière de l’empire Holmarcom et ancienne patronne des patrons marocains), qui a préféré mener une carrière d’artiste peintre plutôt que d’intégrer l’une des filiales (dans la banque, l’assurance ou l’industrie agroalimentaire) du groupe que préside son oncle.
Toutes et tous ont pourtant fait des études supérieures, en droit, en finance ou en ingénierie, qui les préparaient à succéder à leurs parents. Mais leur passion a pris le dessus. Parfois avec la bénédiction de leur famille, mais pas toujours.
Le cas le plus emblématique est celui du fils d’Othman Benjelloun, le magnat africain de la finance avec son groupe Bank of Africa et son holding O Capital Group, car se pose la question de la succession au sein d’un empire financier d’une grande importance stratégique pour le Maroc. En effet, Kamal Benjelloun ne se mêle pas des activités de Si Othman et se consacre à la cause de l’écologie.
« Certes, il ne s’occupe pas des affaires de son père, mais il partage avec lui l’envie de réussir. Ce n’est pas facile d’être anthropologue et de s’investir autant dans la vie de peuples lointains, au point d’être considéré comme l’un des leurs. Kamal n’est en réalité pas très différent du président Benjelloun », confie un homme d’affaires au fait de toutes les discussions de salon de Casablanca et de Rabat.
Portraits de ces « fils et filles de » qui ont préféré l’aventure à la vie confortable d’un héritier.
Retrouvez les trois épisodes de notre série :
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