Umaro Sissoco Embaló découvre la cohabitation parlementaire
Les membres de l’Assemblée nationale de Guinée-Bissau, élus en juin et majoritairement issus de l’opposition, ont commencé à siéger. Le chef de l’État avait dissous la précédente Assemblée nationale en mai 2022.
C’est une période inédite qui s’ouvre pour Umaro Sissoco Embaló. Les 102 députés de la nouvelle Assemblée nationale dominée par l’opposition ont été investis le 27 juillet en Guinée-Bissau. La coalition Pai-Terra Ranka du parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), fondé par Amilcar Cabral et qui a longtemps dominé la politique nationale, a obtenu lors des élections législatives du début de juin la majorité absolue, avec 54 sièges.
Pai-Terra Ranka a signé un accord politique avec le Parti du renouveau social (PRS), qui a gagné 12 sièges, pour pouvoir entreprendre des réformes comme la révision de la Constitution. Le chef de la coalition du parti majoritaire, Domingos Simões Pereira occupe le perchoir. Deux autres postes ont été attribués à son parti, notamment la vice-présidence et le secrétariat général. Cette coalition désignera aussi le futur Premier ministre, chargé de former le prochain gouvernement.
Dissensions internes
Le Madem G15, la famille politique du président, n’avait remporté que 29 sièges, une large défaite imputée selon des observateurs à des dissensions internes au sein du parti Madem G15 et à l’incapacité du président à résoudre le problème de la chute du prix de la noix de cajou, source de revenu importante de la population.
« C’est la coalition Pai-Terra Ranka qui a gagné les législatives, donnonsl-eur la possibilité de gouverner pendant quatre ans. C’est cela la démocratie », avait déclaré Umaro Sissoco Embaló le 19 juillet.
Le président, en fonction depuis 2020, avait dissous la précédente Assemblée nationale en mai 2022 en raison de « divergences persistantes ne pouvant être résolues » avec le Parlement.
(Avec AFP)
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