Comment combler le retard des Africains dans les épreuves de lancers

APA – Dakar (Sénégal) – Les Africains doivent favoriser une coopération interne pour rehausser le niveau assez faible de leurs athlètes aux lancers et mener une politique de promouvoir pour une plus grande adhésion, a confié à APA l’entraîneur de l’équipe nationale de Tunisie, Haouari Mongi, présent à Dakar, au Sénégal, dans le cadre d’un camp d’entraînement sur cette spécialité, organisé par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).

Publié le 26 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

« Le camp d’entraînement sur les lancers a pour but principal de promouvoir les lancers en Afrique après un constat du faible niveau de toutes les spécialités, tant au Javelot, au marteau qu’au disque et au Poids », poursuit le technicien tunisien. Ouvert le 20 janvier dernier, ce camp d’entraînement regroupant une trente techniciens prend fin ce mardi dans la capitale sénégalaise. Il est encadré par l’expert de l’IAAF, Youri Sedikh, ancien recordman du monde du lancer du marteau. Selon Haouai Mongo, les lancers souffrent de plusieurs facteurs limitants en Afrique « Certaines de ces raisons principales sont que l’Africain n’a pas la morphologie nécessaire pour faire une bonne carrière aux lancers. Il est plutôt orienté vers les courses qu’il domine d’ailleurs dans les épreuves de fond et demi-fond et, parfois, de sprint, même si nous avons des possibilités au javelot et au marteau qui n’exigent pas une certaine force athlétique », explique-t-il. L’Afrique doit beaucoup travailler pour vulgariser les lancers, attirer les athlètes vers cette discipline afin de combler le vide la séparant de l’Europe, poursuit-il. « Aux derniers Championnats du monde d’athlétisme (en 2007 à Osaka, au Japon), l’Afrique ne comptait qu’une vingtaine de lanceurs parmi les 170 athlètes présents. Et parmi la vingtaine, nous n’avons qu’une dizaine de niveau international », renseigne Haouai Mongo. « Il faut donc, d’une part, augmenter le nombre de pratiquants et, d’autre part, aboutir à une élite africaine qui se fera respecter au niveau mondial », préconise-t-il, indiquant que « c’est le but de ce premier camp (d’entraînement sur les lancers) qui va en même temps évaluer le niveau des athlètes et des entraîneurs ». Tout en se disant optimiste, le technicien tunisien prône la continuité dans l’exécution du programme de recyclage des entraîneurs et la mise à niveau continue des athlètes. « Il faut surtout favoriser une collaboration entre les pays africains, notamment avec les pays dominant des lancers comme l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Egypte et le Nigeria. Il faut que les plus faibles collaborent avec ces pays pour promouvoir les lancers au niveau interne », conclut-il.

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