Une référence de l’histoire politique du pays s’en est allé avec Mamadou Dia

La classe politique sénégalaise a salué dans une totale unanimité la mémoire de l’ancien président du Conseil du Sénégal Mamadou Dia, décédé dimanche à 1h du matin dans une clinique dakaroise à l’âge de 99 ans.

Publié le 26 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Un public varié composé de ses proches, des différentes familles religieuses du pays, d’hommes politiques et de militants de la société civile lui ont rendu un dernier hommage, à l’occasion de la cérémonie de levée du corps à la morgue de l’Hôpital Principal de Dakar.

Homme de principe pour les uns, modèle de droiture et d’intégrité pour les autres, ’’référence absolue’’ selon d’autres encore, Mamadou Dia a toujours continué à être une autorité morale en dernière instance, même après son retrait de la scène politique dans les années 1990.

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Cela lui a valu le titre affectueux de ’’Grand Maodo’’.

Né le 18 juillet 1910 à Khombole et instituteur de formation, Mamadou Dia a été l’une des principales figures de proue de la classe politique sénégalaise.

Il a occupé de hautes fonctions politiques avant l’indépendance. Il a été sénateur, député, vice-président du Conseil du gouvernement du Sénégal issu de la loi-cadre adoptée en 1956, chef du gouvernement de la république en 1958 et enfin président du Conseil après l’indépendance du Sénégal en septembre 1960.

Le décès de Mamadou Dia constitue "une grande perte pour la nation", a ainsi réagi Massène Niang, qui lui a succédé à la tête du Mouvement pour le socialisme et l’unité (MSU, opposition), le dernier parti politique qu’il a créé et auquel il s’identifiait.

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"C’est un jour triste" et le MSU en particulier a perdu en lui "un guide, un modèle", mais le Sénégal aussi "a perdu le meilleur de ses fils politiques", qui préférait le pays, la nation à ses enfants, à sa famille, a ajouté Massène Niang selon qui "Mamadou Dia était un honnête homme, il incarnait la bonne gouvernance", "les valeurs" et "symbolisait le contre-pouvoir".

Il a "consacré sa vie entière, et totalement, au peuple sénégalais en se sacrifiant lui-même, sa famille et tout", a pour sa part estimé le député Bamba Ndiaye, un autre de ses disciples avec qui le "Grand Maodo" avait rompu avant que les deux hommes ne se retrouvent récemment.

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