Sénégal : Le chef du parti socialiste salue «l’humanisme » de Mamadou Dia

APA-Dakar (Sénégal) Le secrétaire général du Parti socialiste sénégalais (PS – opposition) Ousmane Tanor Dieng, a salué à Dakar la « marque d’humanisme » de Mamadou Dia, ancien président du Conseil du Sénégal décédé dimanche dans la capitale sénégalaise.

Publié le 25 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

« (…) Et j’ai noté après tout ce qui s’est passé entre lui et Léopold Sédar Senghor (ancien président du Sénégal), il a dit lui qu’il a tout pardonné à Senghor et que c’était son frère. Il y a là une marque d’humanisme qu’il faut saluer», a-t-il indiqué au cours de la cérémonie de levée de corps de Mamadou Dia. M. Dia, l’ancien président du Conseil du Sénégal Mamadou Dia est décédé dimanche à 1h du matin à la clinique des Madeleines à Dakar à l’âge de 99 ans. «C’est un monument qui s’effondre et le Sénégal perd une de ses références, un de ses piliers. Je crois que c’est ce qui explique aujourd’hui que toute la classe politique est présente et c’est ça aussi le Sénégal. », a ajouté le leader du Parti socialiste sénégalais. Il a soutenu avoir connu Mamadou Dia, «d’abord à travers ses écrits, à travers de ce qu’en dit la presse avant de le rencontrer », ajoutant qu’il a «eu l’occasion de l’interroger, de discuter avec lui, de puiser dans sa pensée. Mamadou Dia c’était un homme d’une très grande sagesse, d’une très grande culture et d’une très grande expérience, a encore affirmé l’opposant sénégalais. «Ce qui m’a marqué dans sa vie, c’est sa constance pour le combat, pour les causes justes, la vérité, pour lutter contre toutes les formes de discrimination et d’injustice. Je crois que c’est ça et son engagement intransigeant pour la liberté de l’Afrique, pour la liberté économique» a-t-il poursuivi. Pour M. Dieng, ce qui est important, c’est de rendre grâce à Dieu parce qu’il a traversé le siècle (99 ans). « Il faut souhaiter vivre aussi longtemps que lui. Et justement garder sa droiture, sa constance, son rapport à la vérité, le rapport qu’il a su entretenir avec le peuple quelque soit les conditions». Mamadou Dia devint chef du gouvernement en 1958 et président du Conseil après l’indépendance du Sénégal en septembre 1960. En 1962, après de profondes divergences, l’opposant au président Senghor (qui l’accusait de fomenter un coup d’Etat), Mamadou Dia est arrêté en compagnie de plusieurs de ses proches et emprisonné à Kédougou (sud-est du Sénégal). Il fut gracié en mars 1974 puis libéré, avant d’être amnistié en avril 1976. En 1983, sous la bannière du Mouvement démocratique populaire (MDP) il se lance à l’élection présidentielle contre Abdou Diouf (actuel secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie). Il crée ensuite son parti politique le Mouvement pour le socialisme et l’unité (MSU, opposition).

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