Inquiétude des humanitaires face au nouveau déploiement des troupes dans l’est de la RDC

APA-Kinshasa (RD Congo) Les organisations humanitaires ont exprimé «leur profonde et vive inquiétude» face au nouveau déploiement des troupes dans la zone de Goma et de Rutshuru, dans le Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Publié le 21 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Ce déploiement massif des troupes fait suite au début, mardi, des opérations militaires contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), anciens soldats rwandais réfugiés dans l’est de RDC depuis 1994. Menées conjointement par les forces armées de la RDC (FARDC) et les forces armées rwandaises conformément à un accord signé par les deux pays le 5 décembre 2008, ces opérations militaires ont pour but le désarmement forcé des FDLR par les FARDC pour les amener à regagner le Rwanda. Cette «présence militaire accrue fait craindre une nouvelle crise humanitaire» dans l’est de la RDC alors que la cessation des hostilités avait permis aux populations de regagner progressivement leurs régions d’origine, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), dans un communiqué publié mercredi à Kinshasa. L’accalmie dans le Nord-Kivu a permis aux humanitaires de faire parvenir plus facilement l’aide humanitaire dans plusieurs zones, ajoute le communiqué, soulignant que la première conséquence de l’opération conjointe des armées congolaise et rwandaise a été d’interdire l’accès à Kibumba et au territoire de Rutshuru. Au nom du principe de précaution fondé sur les expériences passées et récentes, les humanitaires ont réduit leurs activités dans le territoire de Masisi et de Rutshuru et se préparent à faire face à de nouveaux déplacements massifs de populations comme au dernier trimestre 2008, poursuit le communiqué. OCHA redoute la suspension ou la perturbation des interventions humanitaires au bénéfice d’environ un million de personnes ainsi que les représailles violentes des FDLR contre les populations civiles et les infrastructures communautaires de base et le risque de confusion entre combattants et non combattants. «La distinction entre FDLR et les populations auxquelles il se sont intégrés ne sera pas aisée», conclut le communiqué. La semaine dernière, le gouvernement de la RDC a décidé de procéder au désarmement forcé des FDLR par les FARDC et invité les officiers rwandais à prendre part à cette opération dans le cadre d’une mission d’observation.

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