Des défis titanesques attendent Barack Obama

APA – Jackson (Etats-Unis) L’Amérique vit une soudaine accélération de son histoire tourmentée, avec la prestation de serment mardi de Barack Obama, le Premier Président africain américain de son histoire.

Publié le 21 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Si l’euphorie et la soif de changement sont encore perceptibles, les défis qui attendent la nouvelle administration américaine sont de taille. Le premier challenge que Obama doit tenter de relever, c’est l’érosion continue du pouvoir d’achat des Américains, sur fond de chômage, de crise immobilière et de quasi impossibilité pour les entreprises et les consommateurs d’avoir accès au crédit, pour relancer la consommation et la croissance. Dans quelques heures, l’administration de Barack Obama va commencer les démarches pour faire adopter, par le Congrès américain, un paquet de mesures de relance économique dont le montant de plus de 800 milliards de dollars donne des vertiges aux analystes. Même si ces mesures sont approuvées, les effets d’une relance de l’économie américaine ne se feront pas sentir avant au moins, une année, soulignent des observateurs avertis. Face à ce paradoxe, certains Américains veulent qu’ils utilisent au même titre que Roosevelt au début des années 30, la réalité de son plébiscite populaire pour agir, vite et bien. Durant ses 100 premiers jours, F. D Roosevelt, avait fait passer, une quinzaine de législations majeures pour remettre l’économie américaine en selle. Une fois l’économie remise en ordre, Obama doit s’attaquer à la sécurité sociale en situation de quasi faillite, au système d’assurance médicale et au système éducatif en déclin. Au plan international, une sérieuse initiative diplomatique au Proche Orient pour ramener au moins le calme en Palestine, une ouverture vis-à-vis de l’Iran, la fermeture imminente de la prison de Guantanamo et enfin la mise en place d’un calendrier de retrait des troupes américaines d’Irak, feront de Barack Obama, l’homme de la grande rupture. La symbolique dans le discours de Barack Obama laisse transparaître, cette volonté de se faire comparer du moins dans les circonstances, a défaut dans la qualité du travail accompli à John F. Kennedy, Abraham Lincoln et F. D. Roosevelt. Trois présidents qui, à diverses périodes de l’histoire, ont contribué à redonner de la foi et du panache aux Etats-Unis. Au lendemain de la Guerre civile de sécession, le Président Abraham Lincoln disait en 1865 « sans comploter contre personne, avec de la compassion pour chaque individu, avec la fermeté comme droit et le soutien de Dieu pour voir juste, essayons de finir, le travail dans lequel on est engagé, celui de panser les plaies de la nation » Ce mardi 20 janvier 2009, Obama a déclaré “A partir d’aujourd’hui, nous devons nous lever, et commencer le travail de reconstruire l’Amérique” L’Amérique traverse une grave crise et Obama comprend que sans un électrochoc, son pays va languir dans une grave dépression économique qui va saper son ambition de redonner de la grandeur et un rang à son pays. Il a besoin non seulement de réconcilier ses compatriotes avec une certaine idée du service public et de la politique, mais il comprend également l’urgence pour l’Amérique de cesser de se mettre à dos le reste du monde. “L’Amérique a choisi l’espoir contre la peur, l’unité dans le dessein, au lieu du conflit et de la discorde”, a-t il redit mercredi matin. C’est au soir de l’accomplissement de ces « miracles », que les historiens vont commencer sérieusement à le comparer à ses illustres prédécesseurs, F. D. Roosevelt, Abraham Lincoln ou John F. Kennedy.

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