Paix, gouvernance et développement : Points clés du discours d’Obama, selon les Burkinabè
APA-Ouagadougou (Burkina Faso) Les Burkinabè qui ont massivement suivi en direct l’investiture du président Barack Obama, ont retenu essentiellement dans son discours, les passages sur la disponibilité des Etats-Unis au dialogue avec le monde entier, le respect des règles de bonne gouvernance et la nécessité de la lutte contre la pauvreté, constate APA mardi soir à Ouagadougou.
« Obama dit que l’Amérique est ouverte au dialogue » s’est réjouie Marlène Zébango, ancienne député et femme très engagée dans l’opposition politique. Elle avoue avoir changé sur le champ sa vision d’une Amérique qui, ces dernières années lui paraissait « très fermée, figée dans une espèce de terreur et voyant le terrorisme partout », Pour elle, Obama a « dit non » à cette façon de faire et a invité l’Amérique à croire aux valeurs que les pères fondateurs ont développées, en dépit des dangers actuels. Le Dr Emile Pargui Paré, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2005, s’est quant à lui dit également attentif aux mots du président Obama à l’endroit non seulement des Américains mais aussi du monde entier. « Il a bien dit »rebâtir » l’Amérique, »reposer » l’Amérique sur les fondements de ses bâtisseurs », se souvient M. Paré qui retient aussi qu’Obama s’est adressé au peuple arabe, à la communauté islamique, « pour leur dire que ce qui est très important, c’est de chercher à respecter les uns et les autres ». La mise en garde du nouveau président contre « ceux qui s’accrochent au pouvoir », n’est pas non plus passée inaperçue. Aux yeux de Poussi Sawadogo, enseignant-chercheur en communication et relations internationales, Barack Obama a « impérativement » rappelé aux uns et aux autres la nécessité de préserver les générations futures à travers une bonne gouvernance, « une gouvernance qui respecte les droits humains et permette d’éviter la corruption et la guerre ». Le Dr Paré soutient que l’Amérique de Barack Obama va « réprimer » et « combattre » ceux qui bafouent la liberté et n’admettent pas la démocratie. « C’est très important pour des pays comme le Burkina Faso où la démocratie cherche encore ses marques », a-t-il conclu. Enfin, les Burkinabè ont retenu avec espoirs, que l’Amérique de Barack ne supportera plus de prospérer seule en laissant les populations pauvres à leur sort. « Les Etats Unis d’aujourd’hui, sous la conduite de Barack Obama, témoignent d’une certaine confiance », a souligné Yacouba Zerbo, enseigant d’histoire à l’Université de Ouagadougou et directeur des Affaires juridiques et de la coopération internationale au ministère des Enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique du Burkina. De nombreuses personnalités politiques, membres du gouvernement ou issues de l’opposition, des universitaires, des défenseurs des droits humains et des étudiants, ont suivi l’investiture en direct sur trois écrans géants de téléviseurs, dans le jardin du Centre culturel américain Martin Luther.
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