En Guinée, le Hafia, gloire de Sékou Touré et de la Révolution
Pouvoir et ballon rond, quand le football s’invite en politique
Du Maroc à la RDC, en passant par l’Algérie, le Cameroun, la Guinée ou la Côte d’Ivoire, la puissance mobilisatrice du football, sport le plus populaire du continent, ne laisse pas indifférent, y compris dans les sphères politiques, qui voient dans le ballon rond un formidable outil de conquête, de mobilisation ou de contestation.
En 1960, sitôt l’indépendance acquise, la Guinée dissout tous les clubs et associations sportives. Le football guinéen devient alors une affaire politique et l’apanage du Parti démocratique de Guinée (PDG), à travers sa section Jeunesse de la révolution démocratique africaine (JRDA), qui étend ses tentacules de Conakry au dernier village du pays. Il est créé une coupe dite « PDG », émulation sportive entre équipes compétitrices, mais aussi politique pour les différentes fédérations du parti, qui disposent chacune de leur formation.
Les résultats sur la pelouse entrent alors dans les critères d’appréciation « de leur vitalité et de leur degré de militantisme », écrit Cheick Fantamady Condé dans son livre Sport et politique en Afrique, le Hafia football club de Guinée (2008, Harmattan Guinée).
Cette compétition syndicale a ensuite permis d’impulser une dynamique, d’ancrer le football dans le paysage guinéen et de donner à la Guinée ses premiers représentants en Coupe d’Afrique des clubs champions, avant que ceux-ci ne soient sélectionnés à partir de 1967 sur la base de leurs performances dans le championnat national. Parmi les précurseurs : le Hafia FC.
L’immortel Kwame Nkrumah
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Pouvoir et ballon rond, quand le football s’invite en politique
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