Barack Obama, l’homme qui a déjoué tous les pronostics

APA-Jackson (Etats-Unis) Barack Obama, le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis, fascine le monde entier, toutes races et croyances confondues, grâce notamment à son parcours extraordinaire, celui d’un homme qui a déjoué tous les pronostics, avec la vitesse d’un météore.

Publié le 20 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Sa carrière politique prend corps en 1997, à la suite de son élection comme sénateur de l’Etat de l’Illinois en 2004. Il est élu au Sénat américain en 2005 où il a participé à la mise en place de législations fédérales sur la fraude électorale, sur le changement climatique et sur la prolifération nucléaire, entre autres. C’est véritablement, le sénateur John Kerry, candidat malheureux aux élections présidentielles américaines de 2004, qui l’invite en juillet 2004, à prononcer un discours qui fera référence dans l’histoire des investitures démocrates. Ce discours fondateur prononcé à Boston, fera résonner les cordes de l’Amérique multiculturelle, ouverte à toutes les civilisations, à toutes les cultures. Parce qu’en réalité, Barack Obama est la quintessence d’un monde en mouvement, d’un monde qui transcende les cultures et les religions. Tout en mettant en exergue, ses influences africaines, asiatiques, européennes, il propose de refonder les mœurs politiques américaines, en redonnant la voix aux électeurs par delà la prise en otage de la vie politique américaine par les Partis Démocrate et Républicain. Ce choix de revenir aux valeurs primaires de la politique faites d’engagement, au profit de tous les citoyens, sera le socle de toute sa stratégie politique. « Il n’y a pas une Amérique libérale ou une Amérique conservatrice, il y a seulement les Etats-Unis d’Amérique », dira-t-il au soir de ce discours fondateur de Boston en 2004. Ce discours avait été suivi par plus de 9 millions de téléspectateurs. L’Amérique découvrit subitement cette nouvelle étoile de la politique. Dopé par la reconnaissance de sa stature nationale et conscient de l’efficacité de son approche politique, Barack Obama déclare sa candidature au poste de Président des Etats-Unis, durant une froide matinée de février 2007, sur les marches de l’ancien siège du Capitole à Springfield en Illinois. Après une lutte âpre et par moments malsaine, Barack Obama devient virtuellement le candidat désigné du Parti démocrate le 3 juin 2008. Plus de 38 millions de personnes à travers le monde vont suivre son discours d’investiture, à Denver au Colorado. La suite se fera à la vitesse de l’éclair, le 4 novembre 2008, Barack Hussein Obama, le jeune fils d’un Luo du Kenya et d’une femme du Kansas, devient le 44ème président des Etats-Unis, après avoir défait le candidat républicain John Mc Cain, avec plus de 365 voix au collège électoral contre 173 pour son rival. Le secret de la popularité de Barack Obama réside dans sa capacité de savoir parler à tout Américain par delà sa religion, son background culturel ou racial. Sa capacité unique à collecter les fonds, à travers de petites contributions, s’explique par sa capacité hors pair de mettre en confiance ceux qui doutent, ceux qui se posent des questions, face au cynisme des hommes politiques. Orateur hors pair, Obama devra continuer à avoir les ressources pour électriser les foules américaines, désabusées en majorité par les huit ans de la gestion de Georges Bush et une crise économique et sociale qui prend de plus en plus des contours dramatiques. Ce mois de janvier 2009, l’Amérique est sur un nuage, malgré un quotidien angoissant.

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