La France va évacuer ses ressortissants du Niger

L’ambassade de France à Niamey a indiqué que l’opération devrait durer toute la journée, et qu’elle est organisée en coordination avec les forces nigériennes.

Le directeur de cabinet du ministre français des Affaires étrangères, Luis Vassy (4e à gauche), lors d’une réunion sur la situation au Niger à Paris, le 1er août 2023. © STEFANO RELLANDINI / AFP

Publié le 1 août 2023 Lecture : 1 minute.

La France se prépare à évacuer, ce mardi 1er août, ses ressortissants au Niger, où un putsch a renversé le président Mohamed Bazoum, tandis que le Burkina Faso et le Mali, pays voisins également dirigés par des militaires, ont mis en garde contre toute intervention armée.

« Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger, et profitant du calme relatif dans Niamey, une opération d’évacuation par voie aérienne est en cours de préparation depuis Niamey », a écrit l’ambassade de France aux Français du Niger, soulignant qu’elle fait l’objet « d’une coordination avec les forces nigériennes ».

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« Cette évacuation débutera dès aujourd’hui », a précisé le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que la France pourrait évacuer également « des ressortissants européens qui souhaiteraient quitter le pays ».

Il justifie cette décision par les « violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et la fermeture de l’espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens ».

Cible privilégiée

Plusieurs Français ont indiqué à l’AFP qu’ils ne souhaitaient pas partir pour le moment. D’autres, en mission ponctuelle au Niger, sont déjà en train de faire leurs valises. Beaucoup de ressortissants résidents permanents au Niger sont également en dehors du territoire, notamment ceux avec enfants, en cette période de vacances scolaires.

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La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui l’ont renversé. Des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont voulu entrer dans l’ambassade, avant d’être dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes.

Les pressions pour pousser les auteurs du coup d’État du 26 juillet à rétablir rapidement « l’ordre constitutionnel » s’accumulent, venant de l’ensemble des partenaires occidentaux et africains du Niger, pays jugé essentiel dans la lutte contre les groupes jihadistes qui ravagent certaines parties des pays du Sahel depuis des années.

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(Avec AFP)

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