Le capitaine du Port de Pecixe accusé par un survivant comme responsable du naufrage
Le capitaine du Port de l’île Pecixe (Nord ouest de Bissau) est accusé par un survivant d’être le principal responsable du naufrage d’une pirogue assurant la liaison entre Biombo, sur la côte (50 km à l’ouest de Bissau), et l’Ile de Pecixe, survenu dimanche dernier, et qui a fait au moins 70 morts, selon des sources officielles.
Publié le 15 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
L’un des survivants de ce drame a déclaré à APA que le naufrage de la pirogue est de la responsabilité du capitaine du Port de Pecixe pour avoir autorisé la surcharge de l’embarcation.
« Le naufrage est causé par un excès de passagers qui se trouvaient à bord. J’avais même averti le chef de bord de cette anomalie », a déclaré Silva Valério, marin de profession.
« Malgré mes mises en garde, l’équipage et la capitainerie du Port de Pecixe ont soutenu qu’il n’y avait aucun danger », a-t-il poursuivi.
Valério Silva, qui a dit avoir songé, un moment, quitter le navire, s’est finalement résolu à « prendre le risque de voyager », car ne pouvant rester encore une semaine dans l’attente d’une autre pirogue, pour quitter l’Ile de Pecixe.
« Le bateau avait à bord environ 70 personnes, mais aussi des bidons de vin de palme et d’autres matériels », a-t-il dit, indiquant que l’embarcation est tombée en panne en pleine mer, à mi-chemin de leur voyage.
’’Le capitaine du bateau a changé un des moteurs pour reprendre le voyage. Mais lorsqu’il a accéléré pour essayer de rattraper le temps perdu, l’eau a commencé à s’infiltrer dans la pirogue’’, a expliqué Silva.
Poursuivant sa narration des faits, il affirme que c’est à cet instant que les passagers ont pris peur et se sont tous mis debout pour essayer de vider l’eau qui commençait à inonder l’embarcation.
« C’est à ce moment qu’une vague a happé le bateau qui a chaviré sur un côté. Ce fut le sauve-qui-peut », a-t-il avoué, soulignant devoir son salut à un bidon vide de vin de palme auquel il s’est accroché deux heures durant, en désespoir de cause, avant d’être secouru par un pécheur.
