Un opposant mauritanien appelle à la désobéissance civile pour «chasser» la junte
Un leader du Parti Mauritanien pour le Renouveau (PMR), Rachid Moustapha, a appelé, à Paris, le peuple mauritanien ainsi que l’ensemble des acteurs de la vie politique dans son pays à la désobéissance civile afin « de défendre la jeune démocratie » et contraindre la junte militaire à rendre le pouvoir.
« J’appelle tous les citoyens mauritaniens et l’ensemble des acteurs de la vie politique en Mauritanie, les partis politiques, centrales syndicales, organisations de la société civile, élus du peuple, à désobéir la loi imposée par la junte, par fidélité à la Constitution et aux institutions républicaines et pour défendre notre jeune démocratie », a déclaré M. Moustapha au cours d’une conférence de presse.
Pour l’ex-candidat à la dernière présidentielle, « Il est légitime, après le délai accordé aux putschistes pour rentrer dans leurs casernes, de s’opposer massivement par des actions plus déterminées à la rupture de l’ordre constitutionnel ». « Nous ne pouvons compter sur notre détermination.
Le coup d’Etat ne doit pas être entériné.
L’oppression et la tyrannie ne doivent plus avoir droit de cité en Mauritanie», a-t-il notamment ajouté précisant que « la désobéissance civile est le seul recours à notre disposition pour défendre la légalité constitutionnelle ».
Rappelant que tous leurs « appels au retour à l’ordre constitutionnels sont restés lettre morte », l’opposant mauritanien estime que « les patriotes doivent accentuer la mobilisation contre les putschistes en combinant grèves, manifestations de masse et actions de désobéissance civile ».
« Il faut contraindre cette junte à quitter le pouvoir qu’elle a usurpé », précise t-il rappelant que « seule la mobilisation, loin des querelles partisanes et des égoïsmes personnels, parviendra à saper définitivement les fondements de ce pouvoir illégitime et à restaurer l’ordre républicain et constitutionnel ».
L’opposant doublé d’hommes d’affaires appelle également la Communauté internationale, en particulier l’UE et l’UA, « de faire face à leurs responsabilités quant à la sauvegarde du processus démocratique et de soutenir le peuple mauritanien dans sa marche vers la démocratie ».
Mais, a-t-il tenu à prévenir, « si la Communauté internationale plie face à la junte, nous, Mauritaniens, ne céderons jamais ».
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