Liberté provisoire pour les leaders de la société civile interpellés le 31 décembre

Les trois leaders de la société civile et un journaliste, interpellés le 31 décembre dernier à Libreville, ont été remis en liberté provisoire, sur ordre du procureur de la République, a appris APA.

Publié le 13 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

Marc Ona Essangui, coordonnateur national de la coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP), Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), Grégory Ngwba Mintsa, ancien animateur de la radio Africa n°1, et le journaliste Gaston Asséko, ont été déférés mercredi dernier à la maison d’arrêt de Libreville.

Ils sont poursuivis pour «détention d’un document en vue de sa diffusion dans un but de propagande» et de «propagande orale ou écrite en vue de l’incitation à la révolte contre les autorités».

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Le document dont il est question est une lettre ouverte au président Bongo Ondimba, une correspondance très critique, qui épingle les quarante années de gestion du pays par le président gabonais, écrite par un Gabonais vivant en France, Bruno Ben Moubamba, président de la coalition des acteurs libres de la société civile.

M. Moubamba serait soutenu par les ONG Transparency international (TI) France, Sherpa et Survie qui ont déposé au tribunal de Paris une plainte contre le président gabonais et ses pairs de Guinée-Equatoriale et du Congo Brazzaville, Teodoro Obiang Nguema et Denis Sassou Nguesso, accusés de s’être constitués un riche patrimoine immobilier en France avec de l’argent public détourné.

Bruno Ben Moubamba a récemment séjourné au Gabon pour faire une large distribution de sa correspondance par voie de presse, sensibiliser l’opinion nationale et tenter de susciter une adhésion massive autour de la plainte déposée par les ONG et pour laquelle Grégory Ngwba Mintsa s’est officiellement constitué partie civile.

Au cours d’une conférence de presse, samedi dernier, le ministre de l’intérieur, André Mba Obame, a dénoncé un complot visant à déstabiliser la première institution du pays qu’est le président de la République.

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Le président de la coalition des acteurs libres de la société civile a dénoncé un déni de liberté d’expression.

L’instruction de l’affaire se poursuit, indique-t-on.

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