L’Istiqlal accuse l’Algérie de contrecarrer « l’intégrité territoriale » du pays

Le parti fait allusion à l’affaire du Sahara marquée depuis fin 1975 par un appui stratégique d’Alger au front séparatiste du Polisario.

Publié le 12 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

L’intégrité territoriale du royaume «ne peut faire l’objet de négociation ou de surenchère», a notamment fait valoir le parti de l’Istiqlal (PI), qui dirige le gouvernement actuel, dans le communiqué final qui a sanctionné son quinzième congrès tenu sous le signe.

« Tous pour un Maroc des réformes ».

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« La persistance des autorités algériennes à contrecarrer le droit immuable et légitime du Maroc à son intégrité territoriale » a été enregistrée, avec « un profond regret », par quelque 5000 congressistes qui ont appelé Alger à adhérer au plan d’autonomie au Sahara proposé par le Maroc en avril 2007 qu’ils ont qualifié d’opportunité « historique ».

Le même congrès, qui a reconduit Abbas El Fassi, également Premier ministre, à la tête du parti pour un troisième mandat, a appelé à la relance l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Cette union qui regroupae l’Algérie, la Libye, Maroc, la Mauritanie et la Tunisie est bloqué depuis son institution en 1989 par les conséquences de la crise du Sahara sur les relations algéro-marocaine.

Le Roi Mohammed VI avait accusé, en novembre dernier, l’Algérie d’ « entraver » le processus de négociations au Sahara tout comme la normalisation entre les deux pays maghrébins et la réouverture des frontières terrestres fermées depuis 1994.

Le « refus obstiné » de normalisation « va à l’encontre de la logique de l’histoire et de la géographie, laquelle est incompatible avec la fermeture des frontières entre deux pays voisins et frères », s’était indigné la plus haute autorité dans le royaume chérifien.

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En avril 2007, le Maroc avait proposé un plan d’autonomie au Sahara pour sortir de «l’impasse », ce qui a donné lieu aux négociations de Manhasset, près de New York, trois mois après.

Le Front Polisario, basé en Algérie, réclame un référendum d’autodétermination jugé « inapplicable » par Rabat et par plusieurs capitales influentes. Arrivés à leur quatrième round en mars dernier, les pourparlers de Manhasset auxquels prennent part le Maroc et le Polisario en plus de la Mauritanie et de l’Algérie en tant qu’observateurs, peinent à reprendre leur envol.

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Le cinquième round devrait être fixé de commun accord entre le Maroc et le Polisario.

La nomination, jeudi dernier, de l’Américain Christopher Ross comme nouveau médiateur onusien au Sahara, pourrait relancer les négociations, indique-t-on.

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